Tout commence à l’été 67 avec la collection Bambara ; Yves Saint Laurent confronte l’art africain et la tenue des explorateurs avec la « saharienne de toile beige ». On retrouve les poches plaquées à revers et les pattes de boutonnage. En 1968, quand certains déterrent les pavés et interdisent d’interdire, Yves Saint Laurent fait sa révolution à lui en présentant une version hyper sexy de la veste coloniale, lacée devant sur un décolleté vertigineux. La photo est publiée dans le numéro de Vogue par en juillet-août 1968. Le mannequin Veruschka l’immortalise en chasseresse sensuelle dans une série réalisée par le photographe Franco Rubartelli en République centrafricaine. A l’instar d’une Jeanne Moreau tirant sur son filtre parfaitement à l’aise au cœur de la brousse africaine, ou d’une Ava Gardner  dans Mogambo, la femme se fait aventurière et conquérante. En 1969, il invente le Safari Look ; un modèle résolument masculin, droit et austère mais résolument féminin. A l’instar du smoking.

Yves Saint Laurent prône une femme sensuelle mais néanmoins forte, libre de ses mouvements, capable d’explorer le monde tout en restant élégante. Une femme capable de rivaliser avec les hommes. Puis, Ted Lapidus lui donne des habits d’hiver avec des bottes de tsarine, un pantalon slave, une toque en fourrure… Bensimon s’en empare dans les années 80, enfin, Catherine Deneuve en devient l’ambassadrice attitrée.

Mais depuis les années 2010, la saharienne n’est plus une chasse gardée. En 2016, Olivier Rousteing chez Balmain, revisite la saharienne. En version ultra-large, elle parcourt le podium (c’est la première fois, pour la maison, que les hommes défilent sur le catwalk). Enfin, la ligne Vanessa Augris Classic reprend ce vêtement emblématique et rend hommage au génie du couturier avec une déclinaison de la saharienne en wax, la signature de la marque. Tout comme St Laurent, Vanessa Augris a voulu proposer plusieurs versions de la saharienne. La collection « Waris » qui veut dire fleur du désert en somali.

Balmain, Paris men fashion week, été 2016.

Cet article La saharienne n’est plus une chasse gardée est apparu en premier sur FOSSETTE.

Le monde évolue, c’est indéniable en matière de prise en compte de la diversité. Le danseur de ballet Eric Underwood a créé la première paire de chaussons adaptés à la peau d’un noir, Christian Louboutin a inclus les teintes les plus foncées dans sa gamme de chaussures basée sur les nuances de carnation de la peau, et des marques de lingerie s’adressent désormais aussi aux femmes à la peau foncée.  Bien plus qu’un détail esthétique, ce sont des démarches qui rendent le nude… universel.

Tapez « nude » sur Google pour voir ; vous tomberez sur une palette de tons allant du rose poudré au beige. Pas plus loin dans la carnation. C’est comme si les autres teintes n’existaient pas. Même constat quand on met les pieds dans une boutique de lingerie, où le rayon nude affiche essentiellement des ensembles écrus. C’est ainsi, le concept de «nu» a longtemps fait référence aux tons pâles en matière de cosmétiques et de vêtements. Et allez parler aux danseurs noirs de danse classique -car il y en a-, du plaisir qu’ils avaient jusqu’à présent à porter des chaussons roses.

Pas simple de faire évoluer les mœurs dans ce monde plutôt conservateur . Benjamin Millepied en sait quelque chose qui a jeté l’éponge plutôt que de se plier au rigorisme de l’Opéra National de Paris. Mais le danseur de ballet Eric Underwood – qui occupe depuis 2008 la place de soliste au sein du Royal Ballet de Londres- et la marque spécialisée Bloch viennent de créer la première paire de chaussons adaptés à la peau d’un Noir.

Avec quelle joie le jeune homme a envoyé promené l’image du danseur de ballet bien sous tous rapports et obéissant généralement admise par l’imaginaire collectif. Il avait, quelques mois plus tôt, réclamé des chaussons adaptés à la couleur de sa peau. Sur son compte Instagram, Eric Underwood postait une vidéo le montrant en train de maquiller (littéralement) ses chaussons roses afin de leur donner une couleur plus proche de celle de sa peau – une technique fastidieuse, qu’il faut répéter plusieurs fois par semaine, mais cependant adoptée par bon nombre de danseurs qui n’ont pas la peau blanche aujourd’hui. Créés en 1820 pour se fondre avec la peau des danseurs (à l’époque majoritairement blancs) et ainsi donner l’impression que ceux-ci évoluent nu-pieds sur scène, comme le souligne un article de la BBC intitulé « Why don’t they make shoes for black ballet dancers? » (« Pourquoi ne fait-on pas de chaussons pour les danseurs de ballet noirs ? »), les chaussons de danse vendus dans les boutiques spécialisées sont encore aujourd’hui exclusivement beiges ou roses. Or, la place des danseurs noirs est de plus en plus importante dans les corps de ballet. La danseuse afro-américaine Misty Copeland n’a-t-elle pas obtenu récemment le titre de danseuse étoile au sein de l’American Ballet Théâtre de New York ? Une première pour la compagnie de danse, créée il y a près de quatre-vingt ans.

7 nuances de nude

« Ma couleur de peau ne correspond pas à ce qu’on appelle nude dans les magasins » (en anglais, « My nude isn’t the nude I see in shop »), affiche pour slogan la griffe Nubian Skin qui a lancé son e-shop destiné à la vente de soutien-gorge pour femmes aux épidermes plus mats. Conçue comme une marque qui s’adresse aux femmes à la peau foncée, la palette de nude proposée par Nubian Skin s’inspire des lignes de maquillage de Bobby Brown, Yves Saint Laurent ou encore Laura Mercier, et va de la teinte cannelle, à la nuance espresso, en passant par l’auburn et le noisette.

Si Nubian Skin s’attaque au marché de la lingerie, son combat va plus loin, alimenté par le désir de changer la mentalité de la mode. « C’est une bataille ardue mais toute révolution commence bien quelque part », peut-on lire sur le blog de la marque.

La marque Naja qui  lancé la collection « Nude for All » offre pour sa part sept options de nuances, de pâle à sombre, dans différents styles de soutien-gorge et sous-vêtements. La campagne de communication a voulu pousser loin le message de la diversité ; ainsi, sur les affiches, l’ombre Nude # 1 est portée par une ballerine vénézuélienne de San Francisco et la teinte Nude # 2 par un ingénieur en logiciels. Le message est clair : pas plus que la teinte chocolat ne correspond à toutes les peaux foncées ou mates, la femme non caucasienne se doit d’être cantonnée au RnB ou à la chef de bande sympa des quartiers chauds. Que voulez-vous, les temps changent…

Photos DR, Instagram, Nubian Skin, Naja

Cet article La mode soutient la diversité: le nude enfin revisité est apparu en premier sur FOSSETTE.

Fashion Week de Cuba

Certes les collections présentées lors de la Fashion Week de Cuba n’avaient pas le glamour de la collection Croisière de Chanel en mai 2016 à la Havane.

Photos Chanel

Certes l’avant-gardisme et l’audace ne sautaient pas aux yeux. Mais, malgré l’embargo, les créateurs cubains se sont appropriés la mode en travaillant autour du thème « Artisanat et identité ». Et de mêler sensualité, coloris et amplitude des vêtements portés par les ancêtres africains tout en s’inspirant de la science du tricot.

Photo Adalberto ROQUE

« Nous sommes un pays sous embargo [américain], on a du mal à importer du tissu et d’autres choses, donc on fabrique des collections avec ce que l’on trouve », explique à l’AFP Jesus Carmona, un créateur de 50 ans faisant partie du comité d’organisation.

Photos Adalberto ROQUE

C’est le quotidien qui a inspiré les créateurs. « C’est du prêt-à-porter, des vêtements accessibles, que l’on peut porter tous les jours, en soirée, pour des cocktails, ou même pour travailler », explique Jesus Carmona. Depuis quelques années, on assiste à La Havane à l’éclosion des premiers concept-stores, à l’arrivée d’une presse féminine indépendante et à l’apparition d’une fashion week locale.

Autre Fashion week locale l’année dernière, la Guyane Fashion Week. Le 13 septembre un défilé a pris ses quartiers dans un lieu insolite : le centre de tri de Rémire-Montjoly. Pour les créatrices Warda Marica, qui travaille le plastique, et Carole Fraser, recycler est un leitmotiv. Robes camouflages issues de chutes de tissu récupérés dans une usine, chapeaux transformés en sac et même parures fabriquées avec le fond des bouteilles en plastique. Une audace qui a son public.

Cet article Fashion Week venues d’ailleurs : ces stylistes qui secouent la planète mode est apparu en premier sur FOSSETTE.

On se souvient des créations très inspirées lors du 6^e Salon de la mode de Mayotte où tissage et tressage ont été élevés au rang d’art

Et que dire des robes de Stéphane Rolland dont l’effet tressé a fait sensation par le relief donné, et combiné à la grâce virginale du drapé. Enfin, Marta Mantovani a séduit les plus grands, de Ralf Lauren à Prada par sa technique du tissage en 3D. Puis la belle Liya Kebede, (Photo Getty Images) mannequin et actrice, qui promeut le savoir-faire des tisserands traditionnels éthiopiens en réussissant l’exploit de briser le cycle infernal de la pauvreté et en préservant l’art du tissage. Quant au tressage, on sait quelle magie il peut insuffler aux objets ; une suspension en rotin tressé, des appliques en leiche ou encore un porte foulard en kooboo… on peut imaginer tout ce que la mode à à en faire usage.

Aujourd’hui, la vacoa fait son entrée sur les podiums grâce à la marque Christ-Ray, à la Réunion, qui s’est associée à O’M Création Vacoa pour l’occasion.

A la Réunion, le vacoa est intimement lié à l’histoire de l’île. Certains en ont un souvenir ému à l’instar de Marie-Andrée Fontaine,  qui, dans l’ouvrage Vacoa. Tressage d’objets à l’île de La Réunion (Éditions Orphie, 2008), livre un témoignage sur la manière dont le vacoa a marqué sa vie. «Avec la relance de l’artisanat local, c’est avec une grande fierté que je faisais l’acquisition en 1974 d’une jolie tente couverte, garnie de poches en tissu dans laquelle je rangeais soigneusement les produits bébé de ma première fille. Cela faisait quelques années que le vacoa renaissait. Les objets et tentes se diversifiant au gré de l’imagination des « mandareuses ».

D’autres s’en inspirèrent pour des poèmes comme Auguste Lacaussade et Jean Albany, ou le naturaliste Roger Lavergne. Jusqu’aux ethnologues, tel Christian Barat, et les linguistes ne furent pas en reste ; Robert Chaudenson. Aquarellistes et peintres s’en inspirèrent aussi (Dumas, Vergoz, Cedy…). Le vacoa est mentionné dans de nombreux ouvrages littéraires, par exemple dans le livre autobiographique de Mme Vienne, habitante de Saint-Joseph, ou dans les archives personnelles de passionnés comme M. Damour, de Saint-Philippe, conteur d’histoires sur le vacoa.

« La tresse du vacoa à La Réunion, nous rappelle Christ-Ray, est un savoir-faire qui emprunte ses caractéristiques à différentes aires culturelles (française, africaine, malgache, comorienne et asiatique, etc.). Sa terre de prédilection ; le Sud Sauvage où elle sert à la fabrication de sacs, ballots, paniers, nattes. » Enfin, à l’occasion du Marché Artisanal de Noël organisé par Colipays dans ses locaux à Sainte Marie, deux créatrices, Christ–Ray pour la création couture et Om Créations pour l’Art du Vacoa, se sont associées pour présenter un défilé.

Aujourd’hui, le vacoa, pratique culturelle ancestrale de l’île, se transforme en bustier, en accessoire pour tailleur. Puis il se fait ceinture, sac à main ; Christ-Ray et O’M Création ont donc réussi leur pari ; celui de moderniser les objets fabriqués en matière végétale. Bref, la fibre de la mode dans l’océan indien, n’est pas prête de se rompre.

Cet article La mode éthique tisse sa toile est apparu en premier sur FOSSETTE.

Ne vous avisez pas de parler à  Hamza Guelmouss de mode traditionnelle marocaine. « Je n’ai jamais compris comment les femmes marocaines pouvaient dépenser des fortunes dans un caftan qu’elles mettraient trois fois dans leur vie alors qu’elles pourraient s’acheter des belles pièces de créateur – comme le perfecto –mettables tous les jours ! ». Un peu provo, Hamza Guelmouss? Non, il mène un combat personnel a remporté pour s’affranchir des codes de la tradition et a d’ailleurs remporté le dernier concours de mode organisé par le magazine Elle sud-africain.

Pour les femmes, notamment dans les pays émergents, s’habiller relève de l’exercice d’équilibrisme entre tradition et modernité.

En Inde, Atya Paul a collaboré avec Gauri pour présenter une collection de silhouettes inspirées tropicales. Intitulée « A Wonder Tropical», ils ont créé des tenues d’été symbolisant le mélange de caftans, de tuniques et de saris colorés aux teintes vives. Les saris étaient ornés de motifs contrastés et rehaussés de mots poétiques. Bref, ils ont bousculé le sari.

Yumi Katsura, l’une des créatrices les plus célèbres et influentes au Japon, pionnière de la culture occidentale, a, pour sa part, revisité le port du kimono en y incluant un zest de modernité et en utilisant des tissus originaux. Elle a su combiner traditions, art ancien japonais avec les techniques et savoir-faire de la couture parisienne. La styliste modernise le port du Kimono des femmes japonaises en le sortant des codes traditionnels d’utilisation.
Yumi Katsura a choisi les nouvelles créations Silhouette Eyewear pour accessoiriser sa nouvelle collection Haute Couture PE 2017 présentée à Paris lors de la Fashion Week.

Cet article La mode métissée s’affranchit des codes est apparu en premier sur FOSSETTE.

Quand on demande aux créateurs de s’atteler à une création originale et futuriste, on prend le risque d’être surpris. Chapeau bas à Chantale Kassamaly, de la Réunion, qui a osé une création des plus étonnante avec un tube argenté futuriste zébré de… gazon, et encolure à la… Elisabeth II ! Elle a joué le jeu et visiblement, y a pris grand plaisir ! Très inspirée également Soumaya H et sa robe du coton ornée de motifs faisant référence à un ciel étoilé aux épaulettes que n’aurait pas renié un personnage de Blade Runner. Et c’est une guirlande de 8 mètres, composée de leds clignotantes et dissimulées sous la robe, qui est venue apporter une touche lumineuse avant gardiste. Elle a voulu nous emmener avec elle dans l’espace ; pari réussi. On y était ! Bravo pour la vision Soumaya.

Pour la Réunionnaise Nicaise Virapouille, la nature a, comme toujours, joué les muses. Comme l’eau claire des lagons tropicaux, le premier ensemble, Turquoise, était composé d’un pantalon en soie sauvage et d’une veste longue dos nu. Pour l’ensemble Lotus, en sari soie benares, le bustier richement brodé, était porté sur une jupe longue et évasée. Du bleu encore avec la robe océane, aux différentes nuances de bleu, composée d’un corsage sans manche coupé dans un sari et associé à du tulle et de l’organza pour la jupe. Comme un voile léger, le scintillement de lumière sur l’ensemble Soleil levant, réalisé dans un sari en tulle bicolore brodé de strass, est composé d’une jupe sirène et d’un bustier. Le rose indien est, pour les Indiens une couleur qui exprime la séduction, la jeunesse et l’amour.

L’Afrique est également entré en scène sur le sable de Trévani avec un créateur expert dans l’art du mélange de tissus africains ceints d’une auréole ; comme un soleil tropical qui se couche sur une peau bronzée a expliqué le styliste. Ah comme on a aimé l’ensemble pantalon saupoudré d’un zeste de graphique rose qui a donné à cet ensemble pantalon en jute une élégante fraicheur africaine où le coton s’adapte parfaitement au climat. Plus girly, la robe jersey en maille avec sa traine de marron doré qui scintille telle une peau de sirène au cœur de l’océan Indien ou la robe Coquelicot ; robe noire conçu avec un coton extensible comme un champs de coquelicots d’une élégance sobre et pétillante qui prendra vie le temps d’un défilé. Avec la robe rouge à paillettes, on est dans le glamour, sur les tapis d’Hollywood. Là aussi, forme sirène agrémenté d’une traîne à l’arrière décorée de perles et de strass ont illuminé la scène. Chiromani encore et toujours pour le créateur Hassane, d’Anjouan, qui remporte le deuxième prix du concours professionnel, qui a mixé son tissu chéri à du cuir. Résultat : un corset pour le haut, une forme évasée en bas et très relevés sur le devant ; nécessitant, pudeur oblige a tenu a précisé l’audacieux mais prudent créateur, le port d’un short ou une jupette. Et la lumière fut sur cette très jolie création via de petites lampes leds en forme de perles décoratives, connectées à une batterie dissimulée.

Très jolie surprise du côté de Tantely R, marque du très jeune Tantely Rakotoarivero – il a 26 ans – pour qui la mode de demain tient tout entier dans l’espoir d’un monde enfin débarrassé de la pollution, notamment en milieu marin, thème qui lui est cher à titre personnel. Il a donc opté pour une création symbolisant la beauté de l’océan en utilisant exclusivement des matières recyclées. Bien vu l’effet aquarium accentué par les lumières astucieusement déployées qui illuminaient la totalité de robe en mettant en valeur le reflet de l’eau.

Une soirée fashion sans précédent dans l’océan indien, couronnée par les défilés des maisons parisienne Zélia Sur la Terre comme au Ciel et toulousaine : Futur Touchez le Luxe français dont nous reparlerons, clôturé par un feu d’artifices, et qui a vu la victoire, côté professionnels, de Nadine Nectoux (Tibabouk), Hassane Youssouf Mohammed, d’Anjouan, et de Ibnabass Abdouchakou (Abdou Chakour Couture) et, côté amateurs, de la Réunionnaise Marion Virapoullé. N’oublions pas l’énergie et la fraîcheur de la tenue conçue par les élèves de la 1ere CAP métiers de la mode du LPO Dembeni et l’incroyable prestation du groupe Insultants crew! De tout ce -très- joli monde, nous reparlerons très vite, un article n’y suffirait pas.

Photos Le P’tit Maoré

Cet article Les créateurs de l’océan indien racontent la mode de demain est apparu en premier sur FOSSETTE.

Depuis que Solange Knowles a craqué pour le créateur sud africain Lukhanyo Mdingi dont le lookbook est à la fois magnifique et inspirant, certains se demandent pourquoi sa célébrissime sœur, Queen B, ne fait pas de même. Or, prétendre que Beyonce n’a cure du travail des stylistes africains est une erreur. La star planétaire du RnB a partagé des photos de modèles du styliste sud-africain. Depuis, Laduma Ngxokolo surfe sur une notoriété grandissante.

Ce n’est pas tout.
C’est dans le décor et le cadre très ethniques du clip « Formation » de la chanteuse Beyoncé, comme le rappelle Le Monde Afrique, qu’une des créations de Loza Maléombho, styliste ivoirienne, est venue se glisser alors qu’on ne l’y attendait pas. « À 3 minutes 24 secondes de la vidéo, le personnage à gauche de la chanteuse porte une création de la collection « Zaouli » Printemps/été 2016 de Loza. lors qu’elle ne s’y attendait pas du tout, une des nombreuses stylistes de la chanteuse la contacte et lui demande de fournir deux prototypes pour le prochain clip de Beyoncé. « Beaucoup de créateurs sont sollicités par Beyoncé pour ses vidéos, donc d’expérience je sais que cela ne signifie pas forcément que l’on sera retenu », avance-t-elle. Alors depuis que le clip est diffusé, Loza avoue l’avoir regardé plusieurs fois d’affilée. »

Autre styliste repérée par les stars: Andrea Iyamah, une marque nigériane éponyme (du nom de sa fondatrice) qui a une ligne de maillot de bain, une ligne de prêt-à-porter et une ligne de robe de mariée. Ses bikinis ont séduit plusieurs stars américaines comme Christina Milan, Claire Slumers (du site FashionBomb Daily) ou encore Angela Simmons. Sa créativité s’exprime également au niveau de sa ligne de vêtements qui allie finesse et élégance.

Au travers de ses créations, Mimi Plange explore sa terre natale, le Ghana, et crée des ponts entre l’Afrique et l’Amérique. Son style cosmopolite, métissé sans être stéréotypé, a déjà séduit Rihanna et Michelle Obama.

Mais aussi la chanteuse Estelle dans une robe de satin Mimi Plange de la collection Scarred Perfection automne-hiver 2011. (Soirée Black Girls Rock, New York, octobre 2011.)

Serena Williams dans une robe en néoprène et broderie Trapunto, printemps-été 2013. (Soirée A Taste of Tennis, New York, août 2013.)

Cet article Mode cosmopolite sur tapis rouge: ces stars qui s’habillent afro est apparu en premier sur FOSSETTE.

Pour illustrer cette mode multiculturelle, commençons par un plan serré sur le parcours de Stella Jeans et sa mode métisse, icône d’une création qui mêle inspiration africaine et modernité occidentale.

Derrière le succès de Stella Jean, il y a l’érudition et le talent de  Simonetta Gianfelici qui a grandement aidé à faire avancer les choses pour la jeune styliste italo-haïtienne, aficionados de la mode multiculturelle. Son conseil en or à Stella :  celui d’être plus sincère. « Faites quelque chose qui n’appartienne qu’à vous ». Conseil avisé suivi par Stella qui a déclaré : « J’ai trouvé mon chemin grâce à mon travail. J’ai mis mes deux mondes ensemble et trouvé la mode que je cherchais.  »
Elle symbolise cette vision par la collection « Wax & Stripes » en hommage à l’héritage turinois de son père et aux racines noires des îles des Caraïbes qui lui vient de sa mère. Regardez ce que cela donne…

Autre mix réussi, celui réalisé dernièrement dans l’atelier de Christ-Ray, adepte elle aussi d’une mode multiculturelle, avec une de ses jeunes stagiaires mahoraises, Sarah désireuse de revisiter le Salouva.

Regardez comment ce magnifique tissu aux motifs délicieux et aux teintes bleutées, se transforme illico, grâce à un savant jeu de nœuds, en robe bustier.

L’occasion de zoomer sur d’autres modèles où l’on mixe tissus africains avec ce modèle incontournable de la garde robe des élégantes de la marque
Thread & Neadles

Cet article La mode métisse et multiculturelle prend son envol est apparu en premier sur FOSSETTE.

Photos Jerome Jack et Nash Prints

Diplômée en journalisme, dotée d’une voix remarquable et remarquée à The Voice, vous avez aussi des doigts de fée ; comment avez-vous réussi à tout concilier et à prôner la mode cosmopolite ?

Que de compliments! Merci beaucoup! Pour être honnête, je m’occupe principalement de ma marque: je souhaite la mettre sur les rails du succès, mais des rails solides et pérennes! Je continue à chanter car c’est un besoin naturel, et je compose dans mon coin pour le moment où je serai prête à donner la priorité à un projet musical. Par contre, j’aimerais dès maintenant concilier mode et journalisme: j’ai un mastère dans ce domaine et j’aimerais beaucoup travailler dans la presse culturelle ou sur une chaine musicale! C’est vrai qu’être polyvalente est parfois compliqué en termes de concentration et de temps, mais on y arrive avec de la volonté et de l’organisation!

Est-ce facile de lancer une collection avec sa mère, aussi fusionnelle soit-on avec elle ?

C’est un avantage parce qu’on est en confiance et qu’on partage des passions et des goûts, mais il est évidemment plus difficile d’être en désaccord lorsqu’on est en face de sa mère! Mon éducation aurait pu m’empêcher de m’imposer quand il le faut, mais le respect et l’immense amour qu’il y a entre ma mère et moi permettent de surmonter les différends qui peuvent avoir lieu. De toute façon, et même si nous y tenons beaucoup, nous ne laisserions pas une entreprise dégrader notre relation!

Photo minutefemme.fr

Marquée d’une forte identité africaine, Nash Prints It colle pile à la tendance ; quel est votre secret ?

Mes clients répondraient peut-être mieux que moi, mais je crois qu’il réside dans l’association de motifs très précis et de couleurs pas trop criardes avec des coupes classiques tirant vers le preppy et/ou le rétro! Et le métissage que nous vivons très bien et qui fait partie de notre lifestyle est peut-être un atout pour réussir ce mélange: nous sommes aussi européennes qu’africaines, et nous avons le bonheur de voir nos vêtements sur des personnes de tous horizons!

Vos campagnes avec des mannequins de toutes origines fleurent bon le United Colors of Benetton, le métissage aussi fait partie de votre ADN n’est-ce-pas ?

Oui! Il est dans notre sang, dans notre éducation, dans notre mentalité, dans notre manière de vivre! L’Europe et l’Afrique se mélangent dans tous les domaines chez nous, et j’aime me considérer comme une citoyenne du monde tout en connaissant mes cultures! Nash étant la prolongation vestimentaire de cet état d’esprit, il était naturel de choisir des modèles de toutes les couleurs! Et puis notre but est quand même de participer à l’installation du wax parmi les imprimés portés de manière universelle: quoi de mieux que d’illustrer ce propos sur des filles et des garçons jolis et authentiques.

Vos créations se marient à merveille avec le denim, le cuir et les petits shorts casual, est-ce cela, le style urbain afro-européen ?

Le style, je crois que c’est une affaire d’allure, qui tient aux vêtements mais surtout à leur association avec une personnalité, or celle-ci résulte en partie du milieu culturel… Du coup, il y a plein de manières d’avoir un style afro-européen! Le mélange du wax avec des matières est une bonne astuce mais il s’agit également d’associer des coupes! Par exemple, je porte souvent  nos chemises classiques en wax avec des jeans taille haute slim ou droits et des baskets ou des escarpins, des basiques!

Le pagne est votre tissu fétiche, envisagez-vous de travailler d’autres tissus ?

La promotion de cet imprimé est l’un de nos objectifs, donc si je devais travailler d’autres tissus, ce que mon goût pour le textile pourrait me pousser à faire si l’opportunité se présente, ce ne serait dans le cadre d’un autre projet… Je ne suis pas très fan des mélanges de wax avec d’autres tissus, mais Nash pourrait par contre inclure d’autres matières  comme le basin et le meulfeu, que ma mère et moi aimons: pourquoi ne pas leur dédier une ligne un jour?

Vos créations sont conçues dans des ateliers de l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Bénin (dont est originaire votre papa), est-ce pour vous une façon d’inciter les Africains à concevoir et acheter local?

Malheureusement, on constate encore que les Africains préfèrent porter ce qui vient de l’Occident lorsqu’ils ne portent pas d’habits traditionnels. La diaspora n’a pas cette attitude et c’est ce qui fait avancer la promotion du wax… Notre but, en fabriquant en Afrique, est plutôt de promouvoir le talent des couturiers africains, et d’essayer de former et de développer ces compétences, en espérant qu’elles aideront ces personnes à tirer au mieux profit de leurs aptitudes.

Cet article Mode cosmopolite: le chic preppy retro version wax est apparu en premier sur FOSSETTE.

A Hollywood, on se met à la sauce Bollywood avec plus ou moins de réusssite et ce, dès 1981 avec Madonna

… qui n’arrive pas à la cheville de la sublime Aishwarya Rai

Elizabeth Hurley réussit son pari : rester sexy et digne en sari rose.

Naomi Campbell, divine indienne sur le podium Mai Mumbaï lors de la Fashion Week de Lakme en 2009

Diane Kruger revisite le sari à la sauce orientale.

Phtos Getty Images

Lors de la dernière Lakmé Fashion Wee, tous les yeux étaient tournés vers la styliste Gauri qui a prêté sa créativité à la marque Satya Paul.

Connus pour leurs conceptions originales, colorées et pas si conventionnelles, les concepteurs ont une fois de plus prouvé qu’il va falloir compter avec eux dans l’industrie de la mode indienne.

Cette année, Satya Paul a collaboré avec Gauri pour présenter une collection de silhouettes inspirées tropicales. Intitulé « A Wonder Tropical», ils ont créé des tenues d’été symbolisant le mélange de kaftans pure, de tuniques et de saris colorés aux teintes vives.

Les saris étaient ornés de motifs et de frontières contrastés ainsi que de mots poétiques. Les tons d’aquarelle et les conceptions uniques des blouses de sari étaient rafraîchissants, raffinées et sophistiquées.

Cet article Mode indienne: bousculons le Sari! est apparu en premier sur FOSSETTE.