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Clea – FOSSETTE http://fossette-magazine.com Le Blog Thu, 28 Nov 2019 16:27:34 +0000 fr-FR hourly 1 http://fossette-magazine.com/wp-content/uploads/2017/05/cropped-logo4-32x32.png Clea – FOSSETTE http://fossette-magazine.com 32 32 Le triste exil de la dernière reine de Madagascar http://fossette-magazine.com/triste-exil-de-derniere-reine-de-madagascar/ http://fossette-magazine.com/triste-exil-de-derniere-reine-de-madagascar/#respond Wed, 27 Nov 2019 15:05:07 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7434 L’Histoire – et particulièrement celle des colonisations – n’est pas toujours rose. Et certains faits ne sont pas connus du grand public. C’est notamment le cas du récit de l’exil de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar, destituée de son pouvoir et contrainte de quitter le pays lors de la colonisation française. Qui était...

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L’Histoire – et particulièrement celle des colonisations – n’est pas toujours rose. Et certains faits ne sont pas connus du grand public. C’est notamment le cas du récit de l’exil de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar, destituée de son pouvoir et contrainte de quitter le pays lors de la colonisation française.

Qui était Ranavalona III ?

A Madagascar, depuis le milieu du XIX ème siècle, la monarchie se transmet par les femmes. C’est ainsi que Ranavalona III la dernière reine de Madagascar succède à sa tante, la reine Ranavalona II en tant que dirigeante de l’île. A dire vrai, son pouvoir n’est que figuratif car les principales décisions prises pour le pays reviennent à son mari qui est aussi premier Ministre. Mais son titre de reine lui confère un statut particulier au sein de la gouvernance. Elle est couronnée le 22 novembre 1883 à l’âge de 22 ans.

Moins de quatorze ans plus tard, tout bascule. Le gouvernement français décide de s’emparer tout bonnement de Madagascar. Les premières négociations stipulaient que le régime monarchique serait conservé sur l’île et que la reine et ses proches pourraient continuer à mener une existence paisible. Cette mesure avait été établie pour préserver l’ordre tout en faisant accepter le protectorat français à la population locale.

La reine déchue

La nuit du 28 février 1887, les troupes françaises envahissent le palais. Le gouverneur général Gallieni contraint Ranavalona III à renoncer à son rang de reine et à prendre le titre de sujet français. A minuit, elle fut contrainte de quitter le palais. Elle monta sur sa chaise de porteur en pleurant, entourée de sa famille, de sa suite et de son escorte. Cela représentait pas moins de 700 personnes qui furent toutes obligées de quitter le palais au milieu de la nuit. Pendant ce temps, les drapeaux malgaches étaient retirés de tout le pays, remplacés par des drapeaux français.

Ranavalona III la dernière reine de Madagascar vécut deux ans à la Réunion puis à Alger. Son mari y fut déporté avant elle et y mourut rapidement. Veuve et destituée de son titre et de sa fonction, elle vécut la plus grande partie de sa vie en Algérie et voyagea également à Paris. Son rôle de reine déchue était connu de tous et suscitait l’admiration et la curiosité. Elle mourut à 56 ans d’une embolie à Alger.

De l’importance de diffuser des faits historiques

Aviez-vous déjà entendu parler de Ranavalona III la dernière reine de Madagascar avant de lire cet article ? Si la réponse est non, pensez à diffuser ce que vous venez d’apprendre. Parlez-en par exemple à vos proches. L’Histoire est vaste et il est bien évident qu’il est impossible de tout évoquer au sein des programmes scolaires. Il est indispensable de faire preuve de curiosité pour avoir des informations sur certains sujets et mieux comprendre les résultantes culturelles d’un lieu et d’une époque.

Ranavalona III était une reine fière, un portrait de femme qui a dû endurer une situation politique compliquée avec bravoure. Elle a été destituée de sa condition de reine, a dû se plier aux impératifs de l’État français sans pouvoir rien faire pour aider son propre pays. Elle a été forcée de vivre dans d’autres pays éloignés du sien. Parlez-en pour que la mémoire de la dernière reine de Madagascar ne tombe pas dans l’oubli.

Sources

http://www.une-autre-histoire.org/ranavalona-iii/https://fr.wikipedia.org/wiki/Ranavalona_IIIhttps://mcmparis.wordpress.com/2015/06/16/ranavalona-iii-exil-a-alger-video-manjakamiadana/

Photos: Ph. Source: Ranavalona III. R. Andriantsoa, RANAVALONA III .Ph. Association Rakalobe-Histoire, Ph. J. Geiser. Collection Eric Boulogne.

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Métissage en Amérique Latine : un phénomène complexe http://fossette-magazine.com/metissage-amerique-latine-phenomene-complexe/ http://fossette-magazine.com/metissage-amerique-latine-phenomene-complexe/#respond Sun, 06 Jan 2019 13:04:00 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7341 L’Amérique Latine est un territoire beaucoup plus métissé qu’on ne l’imagine. La conquête espagnole et la colonisation du Nouveau Monde ont très tôt amené le continent à abriter des mélanges de couleurs et d’origines. Petit point historique sur les perceptions complexes du métissage typiquement intrinsèques de la culture sud américaine. Petite histoire du métissage en...

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L’Amérique Latine est un territoire beaucoup plus métissé qu’on ne l’imagine. La conquête espagnole et la colonisation du Nouveau Monde ont très tôt amené le continent à abriter des mélanges de couleurs et d’origines. Petit point historique sur les perceptions complexes du métissage typiquement intrinsèques de la culture sud américaine.

Petite histoire du métissage en Amérique Latine

1492. Découverte du Nouveau Monde. En amenant ses équipages sur ce continent tout neuf, Christophe Colomb était loin d’imaginer la miscégénation qu’allait connaître le territoire. Français, Flamands, Portugais et Espagnols rencontrent Incas, Mayas et autres aborigènes. Mais aussi des Noirs et des Indiens. Le peuple de l’Amérique Latine toute entier repose sur un immense métissage.

Les différentes strates de métis

La nature a horreur du vide. De l’arrivée de nouveaux peuples en Amérique Latine naissent des métissages tous aussi variés les uns que les autres. Un tableau du Musée du Mexique représente différentes familles mixtes et la nomination de leurs croisements.

Espagnol avec indienne donnent naissance à un mestizo
Espagnol et métisse à castizo
De Espagnol et castiza on revient à espagnol

De Espagnol et noire naît un mulato
De espagnol et mulata un morisco
De Morisco et espagnole un albino
De Albino et espagnole celui qui naît est Torna atrás (retour en arrière)
Mulato et indienne engendrent Calpamulato
De Calpamulato et indienne un Jibaro
De Noir et indienne un Lobo
De Lobo et indienne un cambujo
De indio et cambuja un Sambahigo
De mulato et mestiza un cuarterón
De Cuarterón et métisse un Coyote
De Coyote et Morisca naît un Albarazado
De albarazado et Salta atrás nait un Tente en el aire

Une classification aussi longue qu’alambiquée, parfois difficile à suivre !

 

La condition Blanche dans le métissage

Face à la conquête du Nouveau Monde, les peuples européens se réunissent sous la même bannière culturelle. Peu importe le pays d’origine, seule compte la « blancheur » comme symbole d’appartenance sociale. La couronne espagnole tenta pendant un certain temps de limiter le métissage en faisant importer des « blanches à vendre », prostituées européennes pour repeupler le Nouveau Monde. Néanmoins, cette initiative ne dura qu’un temps et bientôt, les premiers métis virent le jour.

On constate néanmoins que la condition Blanche n’était pas nécessairement synonyme de suprématie au début de la conquête du Nouveau Monde. Des Noirs, arrivés avec leurs maîtres Portugais et ayant acheté leur liberté se firent construire des exploitations fructueuses, les indigènes locaux ayant remplacés la main d’œuvre bon marché. La tendance s’inversa cependant au cours des années à cause de la baisse démographique des indigènes et de l’importante demande économique dans les champs de canne.

Une société de métissage non basée sur la pigmentocratie

La pigmentocratie est un concept qui désigne l’élévation sociale par la couleur de la peau. Néanmoins, il est surprenant de constater qu’en Amérique Latine, cette dernière n’était pas aussi immuable qu’en Europe. La couleur ne figeait pas nécessairement l’individu dans une case ad vitam aeternam, contrairement à la « colour line » états-uniennes. La classification était si tortueuse qu’il était tout à fait possible de changer son appartenance à une caste moyennant finance. Selon le degré de métissage, on pouvait demander son « blanchissement » en échange d’une somme d’argent définie. Et quand la peau était trop foncée pour passer inaperçue, même après paiement du « statut de blanc », l’Audience pouvait décréter une sentence  » que se tenga por blanco » (qu’il se considère comme blanc).

Photos:

Par watchwithkristin — Eva Longoria Parker, Tony Parker, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4908613 et DR

 

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Comment la mode au Mexique va changer le monde http://fossette-magazine.com/mode-mexique-va-changer-monde/ http://fossette-magazine.com/mode-mexique-va-changer-monde/#respond Sat, 07 Jul 2018 13:20:06 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7368 Rafael Herrera est un jeune entrepreneur mexicain qui s’inspire de l’artisanat traditionnel mexicain en le modernisant. Toutes ses créations sont faites en collaboration avec l’artiste musicien Lemarroy. Tous deux sont persuadés que la mode et la musique sont deux arts capables de changer le monde. Focus sur cette initiative de mode au Mexique dans un...

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Rafael Herrera est un jeune entrepreneur mexicain qui s’inspire de l’artisanat traditionnel mexicain en le modernisant. Toutes ses créations sont faites en collaboration avec l’artiste musicien Lemarroy. Tous deux sont persuadés que la mode et la musique sont deux arts capables de changer le monde. Focus sur cette initiative de mode au Mexique dans un pays en voie de développement.

Tous tes vêtements sont faits en collaboration avec un musicien ? Selon toi, la mode est-elle liée à la musique ?

La musique est comme la mode. La mode permet de connecter les personnes et de leur offrir un moyen d’expression. On essaye de créer des choses pour que les gens puissent se révéler, dévoiler leur personnalité. Il ne s’agit pas seulement de suivre une tendance mais bien de créer un espace de communication non verbal à travers ce que l’on porte.

La musique te connecte à tes émotions, tes sentiments. Tout le monde n’aiment pas la même la musique et c’est bien normal. Tout comme la mode, la musique est liée à la personnalité. Et c’est vraiment ce que j’essaye de créer. Je veux que les gens qui portent mes vêtements se sentent eux-mêmes, pleinement compris dans leur individualité.

Les personnes peuvent choisir la matière qui leur plaise, quelque chose qui peut leur faire se sentir spéciale. Exprimer un peu de ce qu’ils sont, de ce qu’ils veulent, de leurs sentiments, sans même avoir à le dire. 

C’est difficile d’être entrepreneur à Mexico ?

(Rires) Oui c’est difficile. Mais c’est comme partout ! Je n’aime pas qu’on dise que c’est particulièrement compliqué parce qu’on vient d’un pays en voie de développement. Monter son projet, ce n’est jamais évident. Et j’aime me dire que le lieu où on vit n’y change pas grand chose. Alors non, nous n’avons pas d’aide de l’état, mais notre projet fonctionne et nous y croyons dur comme fer.

Tu dis que la mode au Mexique peut changer le monde ? Pourquoi ?

Nous sommes deux amis et nous travaillons ensemble parce que nous croyons que nous pouvons changer le monde à notre échelle. La mode au Mexique n’est pas qu’une chose futile ! C’est pour ça qu’on utilise une partie des bénéfices de notre projet dans des initiatives sociales. On est allés voir des enfants qui ont le cancer avec des musiciens, des acteurs et des modèles. On essayait de faire en sorte que leur vie soit un peu plus sympathique. Des jeux, des pinatas, des choses qui leur permettent d’oublier la maladie, ne serait-ce qu’une journée.

Je ne crois pas à la fast fashion. Au contraire, je pense que la mode au Mexique est très importante pour soutenir l’artisanat local et les petits producteurs. C’est comme ça qu’on crée des pièces uniques qui ont une histoire et qu’on peut soutenir des projets qui nous tiennent à cœur.

Plus tard, on aimerait faire des projets un peu plus internationaux, qui incluent plus de personnes. Nous voulons transmettre des choses positives, se dire qu’il est possible de réaliser ses rêves. Avec la musique et la mode, on peut réunir toutes les formes culturelles.C’est peut-être beaucoup d’utopisme mais nous voulons promouvoir le savoir-faire de notre pays à travers le monde.

Et du coup la prochaine étape, qu’est-ce que ce serait ?

On a déjà pu présenter notre collection dans plusieurs villes du Mexique mais aussi à Séoul en Corée du Sud ! C’était une première très grande étape. Et demain qui sait, peut-être qu’on viendra vous voir à Paris ! En tout cas, on est partis de pas grand chose et on est très fiers de voir jusqu’où nous sommes arrivés. Je pense que c’est la preuve que la mondialisation permet de donner vie à n’importe quel projet et que la mode au Mexique peut être un vrai vecteur de combat pour l’émergence des pays en voie de développement.

 

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Humanae, un projet pour révéler la diversité des métissages http://fossette-magazine.com/humanae-projet-reveler-diversite-metissages/ http://fossette-magazine.com/humanae-projet-reveler-diversite-metissages/#respond Fri, 25 Aug 2017 15:00:52 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7361 2000 portraits réalisés chacun sur un fond qui reprend un pixel de la couleur principale de la peau. Tel est Humanae, le projet de l’artiste brésilienne Angélica Dass qui représente la diversité des métissages. Le projet Humanae Avec son projet Humanae, l’artiste brésilienne Angélica Dass veut ouvrir une porte de réflexion autour des différentes nuances...

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2000 portraits réalisés chacun sur un fond qui reprend un pixel de la couleur principale de la peau. Tel est Humanae, le projet de l’artiste brésilienne Angélica Dass qui représente la diversité des métissages.

Le projet Humanae

Avec son projet Humanae, l’artiste brésilienne Angélica Dass veut ouvrir une porte de réflexion autour des différentes nuances de couleur de peau chez l’espèce humaine. Le projet n’a aucunement sélectionné les participants sur leur genre, leur âge ou leur origine. Les individus présents sont photographiés au hasard et leur couleur de peau est associée à une couleur de pixel à l’image de la classification Pantone. Humanae est un projet libre, dénué de toute entrave politique ou sociale. Dass s’en sert comme d’une matière première qui pourra ensuite ouvrir des débats, servir de guide pédagogique dans les milieux scolaires, ou éclairer l’identification personnelle  de chacun. Métisse au premier, au dernier degré, ou même pas du tout, voir le large panel de toutes nos couleurs de peau nous rassemble.

Angélica Dass speaks at TED2016 – Dream, February 15-19, 2016, Vancouver Convention Center, Vancouver, Canada. Photo: Bret Hartman / TED

La grande histoire du métissage

Le projet Humanae permet de mettre en lumière la diversité du métissage du genre humain. Mais d’où vient le mot lui-même ? Etymologiquement, il s’agit d’un dérivé de mixtus, “mélange” en latin. Cependant, le métissage ne se résume pas à une simple appellation, il combine à lui seul des réalités diverses et complètes.

D’où viennent les métissages ?

Si de nombreux critères ont permis à différents peuples de se rencontrer et de se mélanger, historiquement, le métissage vient principalement d’un déséquilibre géographique. En Grèce Antique, il n’était pas rare que lorsque les hommes partaient en expédition guerrière durant de longues années, les femmes se trouvent de nouveaux maris parmi leurs esclaves venus d’autres régions. On retrouve aussi cette notion de déséquilibre dans l’histoire de la colonisation du Nouveau Monde avec le fait que les différences sortes de métissage en Amérique Latine viennent d’un manque de femmes européennes sur place par rapport au nombre de colons. Retrouvez plus d’information à ce sujet dans cet article.

Perception culturelle du métissage

Certains idéologiques soulèvent l’idée que l’appellation même de métissage pose un problème. Elle reviendrait en effet à dire qu’il existe des “races pures” originelles et des mélanges qui forment le métissage. Pourtant, le XXème siècle a connu un vrai boom dans l’émancipation du métis. Souvent admiré pour sa double culture et devenu nouveau canon de beauté des temps modernes, le métis n’est pas perçu de la même façon dans tous les pays. Les Métis souffrent d’un phénomène d’identification culturelle qui peut être très fort, comme les Hafu au Japon, ou le fait que Barack Obama est considéré comme Noir selon la “règle de la goutte” aux États-Unis.

Pourquoi est-il important de donner de la visibilité aux couleurs de peaux ?

La représentation est fondamentale pour que chacun puisse s’identifier en dehors des diktats majoritaires imposés. Permettre à tous de se rendre compte qu’il existe différentes personnes avec son degré de métissage ou sa couleur de peau est important afin de remplacer l’image d’un individu uniformément blanc en guise de standard dans l’imaginaire collectif. Plus il y aura de représentation de la diversité des couleurs de peaux dans les représentations du quotidien comme les publicités ou le cinéma, plus les esprits seront ouverts et créeront un espace d’expression libre.

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Les oubliés du Titanic : il y avait des Métis à bord http://fossette-magazine.com/oublies-titanic-y-avait-metis-a-bord/ http://fossette-magazine.com/oublies-titanic-y-avait-metis-a-bord/#respond Wed, 16 Aug 2017 14:45:48 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7337 Le Titanic. Tout le monde se souvient de la romance dramatique de Di Caprio et connaît la triste histoire du naufrage. Pourtant, un point qui est rarement abordé lorsqu’on parle de l’événement est la présence de Métis à bord. En 1912, moins de 20 ans après l’abrogation de l’esclavage en France, Joseph Laroche, le premier...

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Le Titanic. Tout le monde se souvient de la romance dramatique de Di Caprio et connaît la triste histoire du naufrage. Pourtant, un point qui est rarement abordé lorsqu’on parle de l’événement est la présence de Métis à bord. En 1912, moins de 20 ans après l’abrogation de l’esclavage en France, Joseph Laroche, le premier noir à être monté dans le Titanic ne doit pas sombrer dans l’oubli. Petit point sur son histoire.

Qui était le seul passager Noir du Titanic ?

Joseph Laroche embarqua à bord du Titanic en compagnie de sa femme et de ses deux enfants à l’image de centaines d’autres couples. Petit point néanmoins notable : il est Noir et sa femme est Blanche. Leurs deux petites filles sont métisses.

D’origine haïtienne, Joseph Laroche grandit dans une famille bourgeoise. Excellent élève, il est envoyé en métropole à quinze ans pour passer son bac à Beauvais. Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur, il épouse une jeune française, Juliette Lafargue. Il débute sa carrière pour tracer le chantier de l’ancienne ligne de métro A qui allait de Porte de Versailles à Porte de la Chapelle. Une vie somme toute paisible et agréable.

Joseph Laroche fut-il victime de discrimination raciale ?

A l’époque, les couples mixtes étaient encore excessivement rares et la plupart du temps pointés du doigt. Néanmoins, il semble que Joseph Laroche n’ait pas souffert du racisme au sein de sa belle-famille ou dans son travail. Ce n’est que lorsque son contrat de travail se termine qu’il a du mal à retrouver un emploi. L’hypothèse du racisme ambiant est évoquée, mais on peut aussi y ajouter la férocité des conditions de travail à l’époque. Les classes dites minoritaires étaient considérées comme de la main d’œuvre bon marché facilement interchangeable. Irlandais, Indiens, Chinois, Arabes et Noirs se tuaient à la tâche pour une bouchée de pain. Ne trouvant pas de travail à la hauteur de ses compétences, Joseph Laroche décida de retourner en Haïti avec sa famille. A bord du Titanic, il ne regagna néanmoins jamais sa terre natale…

L’absence de Joseph Laroche dans les représentations cinématographiques

L’histoire aurait pu s’arrêter ici. Il y avait un passager Noir à bord du Titanic, tout comme il y avait sans doutes d’autres couleurs de peaux. Néanmoins, le principal problème vient du manque de représentation de ce dernier dans les médias parlant du Titanic. Quiconque a fait des recherches pour se renseigner sur l’histoire en vue d’écrire un scénario saura qu’il y avait bien une famille Métis qui attisait la curiosité à bord. Pourtant, personne n’en parle dans les représentations actuelles.

De l’omission d’une réalité historique

Pourquoi avoir contribué à cette omission volontaire alors qu’elle n’altérait en rien la dramaturgie d’un scénario ? Voir Joseph et sa famille dans un plan d’une scène de film aurait suffi à rétablir une vérité historique méconnue. Il existait un Noir marié à une femme Blanche et suffisamment riche pour se payer une traversée en Titanic. On aurait pu les voir se balader avec les autres passagers sur le pont de la première classe ou à table dans les restaurants. Sans qu’il s’attarder sur eux outre mesure, au moins montrer qu’ils existaient et que le Titanic n’était pas entièrement Blanc.

Il en va à un problème de société plus large qui touche en règle générale la représentation des personnes non-blanches au cinéma.

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Gery Allen, figure phare du free jazz dans la culture Noire http://fossette-magazine.com/gery-allen-figure-phare-free-jazz-culture-noire/ http://fossette-magazine.com/gery-allen-figure-phare-free-jazz-culture-noire/#respond Mon, 07 Aug 2017 14:32:45 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7365 Gerry Allen, pianiste et jazzwoman totale, s’est éteinte le 27 juin dernier suite à un cancer, à l’âge de 60 ans. Avoir une pensée pour cette femme extraordinaire nous permet de faire une rétrospective sur sa vie mouvementée, mais aussi sur l’impacte de la montée du free jazz pour la culture Noire. Qui était Gerry...

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Gerry Allen, pianiste et jazzwoman totale, s’est éteinte le 27 juin dernier suite à un cancer, à l’âge de 60 ans. Avoir une pensée pour cette femme extraordinaire nous permet de faire une rétrospective sur sa vie mouvementée, mais aussi sur l’impacte de la montée du free jazz pour la culture Noire.

Qui était Gerry Allen ?

Une pianiste de talent. Une pédagogue attentive. Une femme au caractère doux mais pleine de confiance en elle. Une figure à retenir pour inspirer les générations futures. Gerry Allen est né dans le Michigan et a été formé au jazz dans le Détroit.

Une musicienne pleine de talent

Des années 1990 à 2000, Gerry Allen a été reconnue pour être une pionnière, aussi bien en tant que femme musicienne que leader dans le domaine de l’improvisation musicale. En 2008, elle reçoit un award de Musique Classique Afro-américaine décernée par le comité des femmes du New Jersey au Spelman College. Rappelons qu’elle a aussi été la première femme ainsi que la plus jeune personne a recevoir le Jazzpar Price danois, un prix décernés tous les ans aux cinq plus grands interprètes de jazz.

Une pédagogue impliquée dans la communauté du jazz

Gerry Allen était également particulièrement attentive à la transmission de ses compétences et a enseigné dans trois universités différentes, à New York, Pittsburgh et au Michigan.  » La communauté du jazz ne sera plus jamais la même depuis la perte d’un de nos plus grands génis, Gerry Allen. Sa virtuosité et sa musique resteront inégalables.  » annonçait Carrington à l’annonce de son décès.

Une figure féminine importante du free jazz

Pour avoir accompagné Ornette Coleman sur de nombreux morceaux, Gerry Allen peut être considérée comme une figure de proue du free jazz. Ce mouvement musical se démarque du jazz classique par le fait qu’il remanie entièrement la structure des morceaux, les rythmes des instruments mais aussi l’attitude des musiciens avec le public. L’improvisation y tient une très grande place et les mouvements y changent de façon imprévisibles, comme des vagues musicales.

Le jazz, courant musical de l’émancipation Noire ?

Le jazz, et particulièrement le free jazz, est souvent considéré comme un mouvement revendicateur. L’image du musicien est complètement novatrice et se détache de tout ce qui était connu. Les nouveaux rythmes appliqués au free jazz s’inspirent beaucoup de musiques étrangères, dont les musiques traditionnelles africaines. Le free-jazz serait ainsi un moyen d’expression face à l’oppression et au racisme qu’on dû subir de nombreux musiciens Noirs. Polyrythmie, présence de percussions, si l’africanité du free-jazz transparaît dans la musique elle-même, elle est aussi revendiquée par certains grands artistes du mouvement. Citons ainsi les collectifs Art Ensemble of Chicago ou Sun Ra qui expriment la négritude de leurs musiciens avec fierté et de façon beaucoup plus marquée que les générations précédentes.

Gerry Allen a joué un rôle des plus importants dans un projet où «  la volonté d’utiliser nos efforts artistiques comme tremplins pour exprimer nos revendications humaines, sociales et politiques est très naturelle » pour reprendre une citation de Max Roach.

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Idée reçue : être hafu au Japon n’a rien d’exceptionnel http://fossette-magazine.com/idee-recue-etre-hafu-japon-na-rien-dexceptionnel/ http://fossette-magazine.com/idee-recue-etre-hafu-japon-na-rien-dexceptionnel/#respond Sun, 30 Jul 2017 08:29:25 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7339 On les surnomme “Hafu”, un dérivé du mot anglais “half” qui veut dire moitié-moitié. Les métis japonais sont souvent considérés comme étrangers à leur pays d’origine. Quand votre apparence ne concorde pas avec la culture à laquelle vous êtes censé appartenir, focus sur un problème de société particulier et trop peu connu. Légende: http://adala-news.fr Les...

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On les surnomme “Hafu”, un dérivé du mot anglais “half” qui veut dire moitié-moitié. Les métis japonais sont souvent considérés comme étrangers à leur pays d’origine. Quand votre apparence ne concorde pas avec la culture à laquelle vous êtes censé appartenir, focus sur un problème de société particulier et trop peu connu.

Légende: http://adala-news.fr

Les idées reçues sur les métis japonais

Bercé par le calme de son côté insulaire, jusqu’au XIX ème siècle, le Japon est un pays qui n’a connu que très peu de métissages. La plupart des dirigeants ont conservé le mythe selon lequel le peuple japonais était homogène et ont dressé la “ pureté raciale” comme valeur patriotique, au même niveau que le sens de l’honneur et du devoir.

Pourtant, ils sont prêts de 200 000 métisses à voir le jour chaque année depuis l’ouverture du pays sur le monde. Peu de parents de couples mixtes pensent aux problèmes d’identité culturelle que pourraient ressentir leurs enfants. Au Japon, les métisses – aussi appelés hafu – témoignent de leur difficulté à être admis par leurs pairs.

L’élection d’Ariana Miyamoto au titre de miss Japon avait quelque peu chamboulé le pays mais beaucoup s’étaient aussi félicités, voyant dans cette élection le signe que ce pays est plus tolérant qu’on ne le dit et s’ouvre progressivement. 

Un manque d’acceptation de la double culture

On me demande souvent pourquoi mon nom de famille est japonais et comment j’ai appris à parler la langue alors que j’ai grandis au Japon

On attend de moi que je me comporte exactement comme une japonaise, même si je n’ai pas vécu longtemps dans le pays.

A chaque fois que je reviens, on me fait comprendre que je ne suis pas vraiment à ma place. Je ne serais jamais comme les vrais “japonais”.”

Autant de témoignages recueillis suite à des remarques parfois vives, crues et peu délicates qui soulèvent des questions difficiles sur la quête sa culture. Etre métisse au Japon est loin d’être une chose facile et les préjugés sont rapides.

Vers une reconnaissance des Hafu au Japon

Pourtant, plus le temps passe et mieux l’intégration des Hafu est admise en société. Le Japon change doucement mais sûrement son regard sur le métissage. En témoigne l’élection de la jeune Miss Japon  Ariana Miyamoto. Avec un père d’origine afro-américaine, elle a grandi au Japon dans une banlieue de Nagasaki et a été la première métisse à obtenir le titre de Miss Japon.

Si on peut considérer que cette élection représente un grand pas en avant dans la culture japonaise, il faut aussi garder à l’esprit qu’Ariana Miyamoto a connu beaucoup de détracteurs. Nombreux sont ceux qui ont critiqués le choix des jury d’avoir préféré une “Hafu” plutôt qu’une “véritable japonaise”

C’est pour apporter plus de visibilité à ce problème culturel que le film Hafu a été tourné en 2009. Disponible en streaming depuis 2014, ce dernier retrace sous la forme d’un documentaire la vie d’une quinzaine d’Hafu et leurs difficultés à être considérés comme des individus japonais à part entière.

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Bad buzz de Kim Kardashian, problématique d’appropriation culturelle ? http://fossette-magazine.com/bad-buzz-de-kim-kardashian-problematique-dappropriation-culturelle/ http://fossette-magazine.com/bad-buzz-de-kim-kardashian-problematique-dappropriation-culturelle/#respond Wed, 12 Jul 2017 08:12:37 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7335 Trop foncée pour être honnête? Le 21 juin dernier, la star de téléréalité Kim Kardashian a déchaîné la chronique sur la toile lors du lancement des photos de sa nouvelle gamme de maquillage. En effet, sur ces dernières, elle avait la peau si foncée qu’on l’accuse d’avoir volontairement noircie sous photoshop. Un problème maladroit d’appropriation...

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Trop foncée pour être honnête? Le 21 juin dernier, la star de téléréalité Kim Kardashian a déchaîné la chronique sur la toile lors du lancement des photos de sa nouvelle gamme de maquillage. En effet, sur ces dernières, elle avait la peau si foncée qu’on l’accuse d’avoir volontairement noircie sous photoshop. Un problème maladroit d’appropriation culturelle ? Une polémique futile de people ? Ou un geste qui révèle à quel point les histoires de couleurs de peaux sont loin d’être anodines aujourd’hui encore…

Qu’est-ce que l’appropriation culturelle ?

L’appropriation culturelle est un concept américain qui consiste à reprendre les codes d’une ethnie ou d’un type de population minoritaire par la classe dominante pour les tourner à leur avantage. La classe minoritaire est ainsi “dépouillée” de son identité et parfois tournée en dérision dans des caricatures stéréotypées et racistes. Prenons l’exemple de la vague de popularité des tatouages traditionnels tribaux polynésiens détournés de toute leur signification, ou beaucoup plus récents la chanteuse Katy Perry vivement décriée pour être apparue sur scène en 2014 avec une tenue de geisha.

La polémique de Kim Kardashian

Kim Kardashian a lancé une polémique à laquelle elle ne s’attendait pas en posant avec une peau très brune. Selon elle, elle était tout simplement très bronzée le jour du shooting et ne s’est pas volontairement noircie la peau. Néanmoins, pour faire taire les foules, elle a lancé une nouvelle ligne de photos où elle apparaît avec la peau beaucoup plus blanche.

Que doit nous apprendre ce buzz médiatique ? Il braque le projecteur sur la perception d’appropriation culturelle. Kim Kardashian est souvent décriée comme voulant se “blackfacer” (se faire passer pour Noire). Son couple mixte avec Kanye West est pointé du doigt et on critique souvent son apparence physique en l’accusant de s’approprier les codes de beauté Noir en les détournant.

La représentation de la femme Noire dans les médias

Oui, Kim Kardashian est mate de peau. Mais elle n’est pas noire. Et la voir poser ressemblant à une Noire avec les cheveux lisses pose problème à la communauté afro-américaine. En vérité, le sujet dépasse très largement la simple personne de Kim Kardashian. Il évoque de façon très large et générale la représentation de la femme Noire dans les médias. Les rares magazines utilisant des mannequins Noirs ne les utilisent en effet que sous une certaine optique. Ou pour de l’ethnique, ou fondues dans la masse avec des cheveux lisses et des codes de beautés caucasiens.

On le comprend, dans cette histoire, Kim Kardashian n’est que la partie immergé d’un problème de société bien plus grand.

L’appropriation culturelle, un problème américain ?

Le sujet de l’appropriation culturelle est bien plus complexe qu’il n’en a l’air. Cette dernière peut être faite de façon inconsciente par la classe dominante et blesser les populations minoritaires. Même si du point de vue français, les problématiques d’appropriation culturelle semblent typiquement américaines et parfois futiles – on a vu un restaurant de burritos tenue par des Blanches fermer sous prétexte qu’ils volaient la culture mexicaine – elles sont pourtant bien réelles. Oui, l’appropriation culturelle existe aussi sur notre territoire et il est de notre devoir d’y être attentif.

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