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LIFESTYLE – FOSSETTE http://fossette-magazine.com Le Blog Wed, 03 Jan 2024 10:13:48 +0000 fr-FR hourly 1 http://fossette-magazine.com/wp-content/uploads/2017/05/cropped-logo4-32x32.png LIFESTYLE – FOSSETTE http://fossette-magazine.com 32 32 Léonie Simaga: comédienne libérée http://fossette-magazine.com/leonie-simaga-comedienne-liberee/ http://fossette-magazine.com/leonie-simaga-comedienne-liberee/#respond Tue, 02 Jan 2024 08:53:00 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7935 A l’heure où l’actrice Aïssa Maïga appelle à une représentation plus juste de la société française (1), le parcours exceptionnel de Léonie, ex pensionnaire surdouée de la Comédie-Française (2), démontre que ceux qui jugent irréaliste la présence d’acteurs non blancs sur les planches du théâtre classique se trompent. « Elle sait faire vibrer les alexandrins de...

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A l’heure où l’actrice Aïssa Maïga appelle à une représentation plus juste de la société française (1), le parcours exceptionnel de Léonie, ex pensionnaire surdouée de la Comédie-Française (2), démontre que ceux qui jugent irréaliste la présence d’acteurs non blancs sur les planches du théâtre classique se trompent.

« Elle sait faire vibrer les alexandrins de Racine, composer une dissertation de droit public, mettre en scène du Shakespeare, jouer dans une série télé... », « Léonie Simaga domine cette distribution de son jeu sensuel et passionné. », « Bosseuse acharnée » (2) ; que d’éloges pour une comédienne rompue au jeu de scène et qui fait mentir l’adage selon lequel faire jouer des comédiens noirs ou asiatiques dans les pièces de Racine ou Shakespeare relèverait de l’angélisme. C’est une évidence, vous êtes une actrice ! », déclare Éric Génovèse, de la Comédie-Française, alors, juré à Léonie quand elle passe le concours de la Comédie Française.

En quittant la Comédie-Française, Léonie Simaga a choisi de se remettre en question. La comédienne se voudrait « utile » pour la société. / Bruno Charoy/Pasco

Et on oublie trop souvent qu’au XIXe siècle, Ira Aldridge (1807-1867) fit une très grande carrière de comédien aux USA et au Royaume-Uni. A l’époque où l’Angleterre commence à porter aux nues Ira Aldrige, un comédien métisse qui deviendra une vedette internationale, jouant Othello ou Oroonoko dans les plus grands théâtres d’Europe, le public français ne voit encore dans un noir sur scène qu’une attraction digne des montreurs d’animaux. C’est en Angleterre aussi que l’actrice noire Noma Dumezweni, avait été choisie pour jouer le rôle d’Hermione Granger. Devant la levée de boucliers, l’auteur K. Rowling était alors  montée au créneau pour se féliciter de ce choix, précisant qu’elle ne donne dans ses livres pas d’information sur la couleur de peau de la jeune sorcière. Sur son compte Twitter, elle avait écrit que « des cheveux frisés », « des yeux bruns » et une « grande intelligence » sont les seules caractéristiques qu’elle ait données en décrivant son personnage.

Ira Aldridge a une plaque de bronze au Shakespeare Memorial Theatre de Stratford. © D.R

Noma Dumezweni, avait été choisie à l’unanimité pour jouer le rôle d’Hermione Granger

Léonie Simaga a quitté, à 37 ans, la Comédie-Française, sa maison depuis dix ans, où elle a été Chimène dans « le Cid », Roxane dans « Cyrano de Bergerac », Hermione dans « Andromaque », Silvia dans « le Jeu de l’amour et du hasard ». Elle y a également mis en scène « Pour un oui ou pour un non », de Nathalie Sarraute, et, en 2014, « Othello », de Shakespeare.

Sa mère est française, son père, malien ; elle, prof de français, lui, ingénieur agronome aux Nations unies. Ils se sont mariés, dans les années 1960, en Bretagne, « à l’époque, là-bas, on n’avait jamais vu ça ! » (4), raconte aujourd’hui leur fille qui connait la force des représentations :

« Quand des jeunes débarquaient au Français, en sortie scolaire, et qu’ils me voyaient, moi, métisse, sous ces ors, en train de jouer l’infante d’Espagne, ils y voyaient le signe que, tout cela, c’était aussi pour eux. » (5)

(1) Avec 15 autres comédiennes, elle publie un livre collectif qui sonne comme un manifeste : Noire n’est pas mon métier(éd. Seuil)

(2) Elle entre au Conservatoire du premier coup, à l’unanimité du jury

(3) Télé Obs du 8 février 2016, Le Monde du 13/06/201

(4) La vie de ses parents, mariés voici quarante-trois ans, est une longue alternance de France et d’Afrique. Bretagne donc, puis Togo, puis Ouagadougou. Léonie y joue ses premières pièces de théâtre à l’école primaire, avec sa meilleure amie, une Rwandaise. Quand Léonie rentre en France, en CM2, elle est inscrite dans une école de Saint-Brieuc où l’on n’avait jamais vu d’élève noir. Les autres enfants ne lui parlent pas. Personne ne joue avec elle. «Ma première expérience traumatisante de ce genre», se souvient-elle.

(5) Le Nouvel Obs, 8 février 2016

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La saharienne n’est plus une chasse gardée http://fossette-magazine.com/la-saharienne-nest-plus-une-chasse-gardee/ http://fossette-magazine.com/la-saharienne-nest-plus-une-chasse-gardee/#respond Sat, 21 Oct 2023 06:03:48 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=5336 Popularisée par Ernest Hemingway, mythifiée par le cinéma, la saharienne devient un vêtement féminin avec Yves Saint Laurent. Aujourd’hui, les stylistes revisitent cette pièce emblématique, n’hésitant pas à en bousculer les codes. Revue de détails. Tout commence à l’été 67 avec la collection Bambara ; Yves Saint Laurent confronte l’art africain et la tenue des explorateurs...

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Popularisée par Ernest Hemingway, mythifiée par le cinéma, la saharienne devient un vêtement féminin avec Yves Saint Laurent. Aujourd’hui, les stylistes revisitent cette pièce emblématique, n’hésitant pas à en bousculer les codes. Revue de détails.

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Tout commence à l’été 67 avec la collection Bambara ; Yves Saint Laurent confronte l’art africain et la tenue des explorateurs avec la « saharienne de toile beige ». On retrouve les poches plaquées à revers et les pattes de boutonnage. En 1968, quand certains déterrent les pavés et interdisent d’interdire, Yves Saint Laurent fait sa révolution à lui en présentant une version hyper sexy de la veste coloniale, lacée devant sur un décolleté vertigineux. La photo est publiée dans le numéro de Vogue par en juillet-août 1968. Le mannequin Veruschka l’immortalise en chasseresse sensuelle dans une série réalisée par le photographe Franco Rubartelli en République centrafricaine. A l’instar d’une Jeanne Moreau tirant sur son filtre parfaitement à l’aise au cœur de la brousse africaine, ou d’une Ava Gardner  dans Mogambo, la femme se fait aventurière et conquérante. En 1969, il invente le Safari Look ; un modèle résolument masculin, droit et austère mais résolument féminin. A l’instar du smoking.

Betty-Catroux 69593e63e5794307ceb45e639a45712e 0d312c300ddacd70fe714f57e3e736c1 La-saharienne

Yves Saint Laurent prône une femme sensuelle mais néanmoins forte, libre de ses mouvements, capable d’explorer le monde tout en restant élégante. Une femme capable de rivaliser avec les hommes. Puis, Ted Lapidus lui donne des habits d’hiver avec des bottes de tsarine, un pantalon slave, une toque en fourrure… Bensimon s’en empare dans les années 80, enfin, Catherine Deneuve en devient l’ambassadrice attitrée.

Mais depuis les années 2010, la saharienne n’est plus une chasse gardée. En 2016, Olivier Rousteing chez Balmain, revisite la saharienne. En version ultra-large, elle parcourt le podium (c’est la première fois, pour la maison, que les hommes défilent sur le catwalk). Enfin, la ligne Vanessa Augris Classic reprend ce vêtement emblématique et rend hommage au génie du couturier avec une déclinaison de la saharienne en wax, la signature de la marque. Tout comme St Laurent, Vanessa Augris a voulu proposer plusieurs versions de la saharienne. La collection « Waris » qui veut dire fleur du désert en somali.

Balmain, Paris men fashion week, été 2016.

Balmain, Paris men fashion week, été 2016.

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En Iran, un blog de mode contre la censure http://fossette-magazine.com/mode-lance-paves-contre-censure/ http://fossette-magazine.com/mode-lance-paves-contre-censure/#respond Thu, 08 Sep 2022 16:32:54 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=6703 Les manifestations continuent en Iran après la mort en détention de Masha Amini, une jeune femme  arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». On se rappelle quand l’actrice Golshifteh Farahani libérait le corps et la parole d’une femme dans le film « Syngué sabour – Pierre de patience ». N’oublions pas qu’en Iran,...

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Les manifestations continuent en Iran après la mort en détention de Masha Amini, une jeune femme  arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». On se rappelle quand l’actrice Golshifteh Farahani libérait le corps et la parole d’une femme dans le film « Syngué sabour – Pierre de patience ». N’oublions pas qu’en Iran, son pays, beaucoup s’emparent de la mode pour résister. Notamment en revisitant le port du foulard. Le pourront-elles encore?

Photo © Gianluca Tamorri

Si vous pensiez qu’en Iran, les femmes avaient abandonné toute velléité de féminité, qu’elles avaient baissé les bras, vous vous trompez. Sachez-le, la mode tient le pavé dans les rues de Téhéran ; « The Teheran Times » a recensé en effet de nombreuses photos de jeunes femmes au style affirmé, malgré le foulard, et novateur prises dans la ville, là où la femme est obligée de couvrir ses bras, ses jambes, sa poitrine, sa tête.

C’est avec la révolution de 1979 que le port du hijab ou d’habits conformes à la charia devient obligatoire pour les femmes en Iran. Or l’avantage du hijab ici, c’est qu’il n’est pas clairement défini par les textes et peut donc être interprété.

Le gouvernement contraignant les femmes iraniennes à couvrir en partie leurs cheveux et leur corps, elles choisissent de quelle façon elles vont le faire. Et avec une force de créativité incroyable que galvanise l’interdiction.

« La mode est une forme de communication très puissante »

Lancé par la styliste iranienne Araz Fazaeli, ce blog est le premier du genre street-style dans le pays. Pour Hoda Katebi, auteur et photographe iranienne, il n’y a rien d’étonnant à ce que les femmes se soient emparées de la mode pour s’exprimer. « La mode est une forme de communication très puissante », a-t-elle expliqué à AFAR Magazine. « Parce que je porte un foulard, les gens se font une idée sur ce que je suis, et ce en quoi je crois (…) c’est pour cela que j’ai commencé à contrôler mon image ».

Peut-on s’émanciper via son style vestimentaire ? Même si beaucoup de photos sont cadrées de manière à cacher le visage, certaines jeunes filles n’hésitent pas à dévoiler des looks très audacieux pour les règles vestimentaires du pays qui obligent les femmes à avoir la tête et les cheveux couverts. On remarquera que ce gros accessoire en or placé discrètement sous la manche tombante n’est pas anodin, pas plus que ces mèches « tie and dye » qui s’échappent négligemment du foulard.

En juin 2017, le mouvement «White Wednesdays» a pris de l’ampleur et «les mercredis blancs», jours pendant lesquels les Iraniennes revêtaient voire enlevaient un foulard blanc en signe de protestation contre la loi de 1979 ont fleuri.

Depuis la fin de l’année dernière, des femmes ont de nouveau retiré leur voile en public et l’ont agité au bout d’un bâton.

Ces actes de franche rébellion ne sont jamais que l’exacerbation de pratiques déjà courantes dans la mode. Le foulard iranien est réputé pour laisser échapper de larges mèches de cheveux: tribut porté de mauvaise grâce, avec une sorte de nonchalance ostensible qui dit assez la méchante corvée qu’il représente.

Voici pour finir une vidéo qui en dit long…

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« Royaume Uni: une métisse chez les sang bleu » http://fossette-magazine.com/royaume-uni-une-metisse-chez-les-sang-bleu/ http://fossette-magazine.com/royaume-uni-une-metisse-chez-les-sang-bleu/#respond Wed, 23 Mar 2022 10:58:33 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=5042 « Royaume Uni: une métisse chez les sang bleu » : c’est avec ce titre, pour le moins accrocheur que Le Monde titrait, il y a trois ans, pour relater les mésaventures d’Emma McQuiston et de Ceawlin Thynn, devenu marquis de Bath. Emma, d’origine nigériane, a ainsi accèdé au rang de marquise, le plus haut rang nobiliaire...

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« Royaume Uni: une métisse chez les sang bleu » : c’est avec ce titre, pour le moins accrocheur que Le Monde titrait, il y a trois ans, pour relater les mésaventures d’Emma McQuiston et de Ceawlin Thynn, devenu marquis de Bath. Emma, d’origine nigériane, a ainsi accèdé au rang de marquise, le plus haut rang nobiliaire britannique avant celui de duc. L’affaire a fait grand bruit Outre Manche et pourtant… Les Noirs ont toujours existé au sein de la noblesse européenne. Et ils n’étaient pas tous Fous du Roi ou amants de la Reine…

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Photo Rex Features, Francesco GUIDICINI/CAMERAPRESS/GAMMA-RAPHO

Fille d’une mère issue de la grande bourgeoisie anglaise et d’un richissime homme d’affaires, Emma McQuiston avait le pedigree parfait pour devenir la future marquise de Bath. Pourtant, son mariage avec Ceawlin Thynn, l’héritier au titre, a fait des vagues au sein de la haute société britannique. Cette Britannique, de père nigérian et de mère anglaise, a un caractère bien trempé. En mai, elle déclarait au magazine Tatler, dont elle faisait la couverture: « J’ai eu droit à des réactions de rejet de certains aristocrates de la vieille génération. A la question de l’origine sociale s’ajoute la couleur de la peau. C’est une jungle que je traverse avec prudence. » La promise a beau avoir fréquenté la très réputée Queen’s Gate School pour jeunes filles, avec, dans le désordre, cours de maintien rigide, initiation au bridge, et apprentissage de l’élocution guindée, ce que retiennent certains tabloïds, c’est que la vicomtesse de Longleat est noire. Le Monde s’en offusque à raison, en rappelant que des Noirs ont eu droit de cité à la Cour mais au lieu de faire référence aux » amants noirs de Lady Mountbatten » ou à « l’affection que portait la reine Victoria à son valet indien », pourquoi le journal n’a-t-il pas plutôt choisi d’évoquer des grandes figures de l’histoire et des alliances royales?

Le Monde manque une belle occasion de parler de la Reine Sophia Charlotte ; épouse du roi  anglais George III  (1738-1820), qui descendait directement de Margarita de Castro y Sousa, une branche noire de la Chambre royale portugaise.

reine-charlotteGeorge Bridgetower (1780-1860) He was born in Poland, the son of a black man and a Polish woman. He was an accomplished violinist who premiered works by Beethoven. Joseph Boulogne, Chevalier de Saint-George

Pourquoi ne pas avoir évoqué : Joseph Boulogne, Chevalier de Saint-George, En 1761, il fut admis dans le corps prestigieux des gendarmes de la garde du Roi et devint rapidement célèbre pour ses remarquables capacités artistiques et sportives. Il se fit notamment connaître comme violoniste prodige et escrimeur hors pair et fut pressenti pour diriger l’Opéra de Paris. Ou bien encore, George Bridgetower, né à Biala (Pologne), qui fit sensation à Paris, le 23 mai 1789, en se produisant dans le cadre du Concert spirituel : il n’avait que neuf ans et c’était un Afro-descendant. En 1803, il joua pour la première fois la Sonate Kreutzer pour violon de Beethoven – écrite spécialement pour lui – et le grand compositeur allemand l’accompagna au piano.Et comment passer sur la fabuleuse histoire de Louis Aniaba, protégé de Louis XIV et qui deviendra le premier mousquetaire noir. Arrivé en France sous la garde du chevalier d’Amon, représentant la Compagnie de Guinée, il est présenté à Louis XIV qui le fera admettre comme officier dans le régiment du roi.

C’est toute cette histoire méconnue qu’il faut rappeler lorsqu’une jeune femme parée des plus beaux atours se heurte aux préjugés d’une noblesse sans doute ignorante, elle aussi, des liens qu’ont pu entretenir ses ancêtres avec des afro-descendants.

Isabelle GAZANIA-HAAS

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Nancy Holloway, l’autre bête de scène http://fossette-magazine.com/7557-2/ http://fossette-magazine.com/7557-2/#respond Thu, 10 Mar 2022 10:45:03 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7557 Johnny, Sylvie, Dick, Elvis… Et Nancy ? Si les médias la célèbrent peu (ou pas), les fans des années yéyé n’ont pas oublié Nancy Holloway. Jamais les fans des années yéyé n’oublieront Holloway… Lorsque Nancy Holloway débarque à Paris de son Ohio natal à la fin des années cinquante, elle a en tête le succès phénoménal...

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Johnny, Sylvie, Dick, Elvis… Et Nancy ? Si les médias la célèbrent peu (ou pas), les fans des années yéyé n’ont pas oublié Nancy Holloway.

Jamais les fans des années yéyé n’oublieront Holloway… Lorsque Nancy Holloway débarque à Paris de son Ohio natal à la fin des années cinquante, elle a en tête le succès phénoménal de son aînée, Joséphine Baker. Aux États-Unis, les artistes noirs échouant à accéder aux mêmes salles de concerts que les blancs ont compris depuis longtemps que l’exil pouvait être une réponse à la discrimination exercée à leur encontre. Marylin Monroe, tombée en amour pour le jazz, doit promettre de venir s’assoir tous les soirs au premier rang d’un club new-yorkais, le Mocambo, dirigé par Charles MOrrisson, pour qu’Ella Fitzerald puisse venir s’y produire. Et jusqu’aux « Suprêmes », on fait croire au grand public que les nombreux girls bands de filles noires qui chantent à la radio sont en réalité blanches.

Avant les années 60, déjà, la France de l’entre-deux-guerres a accueilli de nombreux jazzmen, en plus de Joséphine Baker. Après des débuts dans les clubs de jazz de la capitale aux côtés de célébrités comme Kenny Clarke et Bud Powell, Nancy Holloway va trouver le chemin de la gloire par le biais de la déferlante yéyé.

L’année 1963 sera pour elle une consécration, grâce à cette adaptation signée Pierre Delanoë d’un tube de sa compatriote, Dionne Warwick, intitulé « Don ‘t make me over ». En l’espace de quelques semaines, « T ‘en va pas comme ça » lui ouvre les portes de l’Olympia où elle triomphe à la tête d’un orchestre dont le guitariste est… Nino Ferrer.

Nancy Holloway

Puis c’est au tour du cinéma de faire les yeux doux à cette belle jeune femme qui crève l’écran aux côtés de Jean Marais dans « Le Gentleman de Cocody » de Christian-Jaque. Une carrière en pleine ascension que vint briser net la disparition tragique de sa fille.

Nancy Holloway qui faisait l’unanimité auprès de ses musiciens revint sous les projecteurs en 1997 lors du procès de son amie, Anne Vanderlove, après sa participation au hold-up d’une agence du Crédit Agricole à Laon. A la barre, Nancy Holloway témoignera pour elle : « Ma copine Anne est une fille très droite, généreuse avec beaucoup de charisme. Elle est comme moi. C’est l’espoir qui nous fait vivre et surtout, on aime trop. »

1 Nancy Holloway  » 1962 chez Le Disque Du Jour LD 36 « 

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Antoine de Caunes au Congo http://fossette-magazine.com/antoine-de-caunes-au-congo/ http://fossette-magazine.com/antoine-de-caunes-au-congo/#respond Sat, 26 Feb 2022 04:56:26 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=4803 Son accession au titre de sapeur a fait grand bruit à Paname. Que l’ex trublion de Canal+ un temps parti badiner sur grand écran pour revenir finalement à la télévision se soit penché sur l’art de la sapologie n’a rien d’étonnant. Un peu dandy lui-même, Antoine de Caunes porte très bien le costard à la...

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Son accession au titre de sapeur a fait grand bruit à Paname. Que l’ex trublion de Canal+ un temps parti badiner sur grand écran pour revenir finalement à la télévision se soit penché sur l’art de la sapologie n’a rien d’étonnant. Un peu dandy lui-même, Antoine de Caunes porte très bien le costard à la mode congolaise. Equilibre !

Photo Canal+_L’Emission d’Antoine

« Antoine de Caunes voulait voir de près à quoi ressemblaient les sapeurs, il a été bien servi ! ». Ben Moukhasha, l’« inventeur de la sapologie à Paris » dixit cet entrepreneur originaire de Brazzaville, sait de quoi il parle. Jouer les Cristina Cordula auprès d’un Antoine de Caunes, au « look de croque-mort » bien que « beau-gosse », a été un jeu d’enfant… hilarant ! Même si la cérémonie d’intronisation a été prise très au sérieux par l’ex-présentateur du Grand Journal, venu jouer les reporters chez les adeptes de la sape (Sape comme société des ambianceurs et personnes élégantes.)

« Il était sincère mais je crois qu’il a été très surpris de voir à quel point nous prenions cela pour un art véritable. » Addict de la sape et de la marque, les apôtres de Ben ne rigolent pas avec les règles de l’art vestimentaire. Il y a des codes, des lignes à ne pas franchir, et mieux vaut rester dans les clous.

Un art donc, mais aussi un état d’esprit. « Nous prônons le « Vivre ensemble », la cohérence nationale s’exclame Ben, fatigué de l’agressivité dont font parfois preuve certains aficionados de la querelle partisane, voire patriote. « Il y a une autre voie affirme Ben, j’en suis sûr. En tout cas, la communauté black française doit rester positive, entreprenante, en France, et en Afrique. »

Approché par quelques puissants de ce monde, Ben songerait-il à faire de la politique ? « Pas question ! s’insurge Ben. Quand on se veut expert en sapologie, on met la politique de côté, impossible de faire les deux à la fois ! » « Et d’ajouter : « Il y a suffisamment d’Africains qui font de la politique vous savez, d’ailleurs en Afrique, tout est politique. Et la mode n’est pas prise au sérieux. Du coup, le potentiel économique de ce secteur d’activité, qui en vaut bien un autre, est considéré comme futile. »

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Le fabuleux destin de Tantely Rakotoarivelo http://fossette-magazine.com/fabuleux-destin-de-tantely-rakotoarivelo/ http://fossette-magazine.com/fabuleux-destin-de-tantely-rakotoarivelo/#respond Tue, 08 Feb 2022 12:52:29 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7685 La surprise de ce 8e Salon de la mode dans l’océan indien est venue de la fraîcheur et de la grâce d’un très jeune styliste, coup de cœur absolu du public. L’écho a porté si fort, qu’il a été sélectionné pour la prochaine Fashion Week de Paris. La mode métissée et éthique était à Mayotte...

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La surprise de ce 8e Salon de la mode dans l’océan indien est venue de la fraîcheur et de la grâce d’un très jeune styliste, coup de cœur absolu du public. L’écho a porté si fort, qu’il a été sélectionné pour la prochaine Fashion Week de Paris.

La mode métissée et éthique était à Mayotte pour parler de la création de demain. La mode fait rêver certes mais si elle polluait moins, l’univers fashion s’en porterait mieux. Et la planète toute entière aussi. Invités à plancher sur le sujet lors de ce 8e Salon de la mode dans l’océan Indien, les créateurs ont fait le job. Matières naturelles ou recyclées, savante maîtrise des leds pour un effet de lumière très eco-fashion ; le jury n’a pu que s’incliner. Il y avait du niveau, nous l’avons déjà dit et les stylistes de la région ont prouvé qu’ils savaient écrire la mode de demain. Mais le cœur du public a battu un peu plus tard. Lorsque est apparu celui que l’on n’attendait pas. Loin, très loin des robes futuristes ou up-cyclées, défilèrent alors sur le podium des créations d’une incroyable grâce, le tissu agile et la coupe parfaite, toutes d’un bleu flirtant avec le vert, ou était-ce l’inverse ? C’est allé vite, trop vite. Le public, comprenant que quelque chose se passait battait des mains, attendant que se montre le créateur qui était la cause de leur émoi.

Tantely courut plutôt qu’il ne marcha pour saluer la foule, éberlué de voir battre tant de mains et résonner tous ces bravo !

Tantely est jeune, 26 ans, a créé sa maison de couture Tantely R à Madagascar, et vit déjà de sa passion. Envers et contre tout, et surtout contre la volonté de son père, qu’il adorait pourtant. « Si tu veux devenir styliste, tu t’en vas » lui dit son père après l’obtention de son diplôme d’architecte. La mort dans l’âme mais sûr de son choix, Tantely quitte la maison. Et travaille si dur, crée avec une telle profusion que ce père qui n’a, au départ pas compris, vient lui dire sa fierté, sur scène, une semaine avant de décéder. Le soir du défilé, c’est vers lui que se tendaient les bras levés vers le ciel de Tantely. Si la Fashion Week de Paris, qui a accepté son dossier quelques heures après ce final, ne lui ouvre pas les portes de la planète mode, c’est à n’y plus rien comprendre.

Notre vidéo signée Zelia Van den Bulke

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Black Panther fait resurgir les amazones du Dahomey http://fossette-magazine.com/black-panther-fait-resurgir-les-amazones-du-dahomey/ http://fossette-magazine.com/black-panther-fait-resurgir-les-amazones-du-dahomey/#respond Wed, 17 Nov 2021 03:55:23 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7896 Un Black Panther sans Chadwick Boseman est-il possible? Il sera très difficile pour Ryan Coogler d’élaborer le script sans son acteur fétiche a-t-il dit récemment. Soyons assurés que la suite saura, en tout cas, célébrer la femme, forte et courageuse. Reverra-t-on Dora Milaje, l’armée exclusivement féminine du film évènement Black Panther inspirées par les amazones...

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Un Black Panther sans Chadwick Boseman est-il possible? Il sera très difficile pour Ryan Coogler d’élaborer le script sans son acteur fétiche a-t-il dit récemment. Soyons assurés que la suite saura, en tout cas, célébrer la femme, forte et courageuse. Reverra-t-on Dora Milaje, l’armée exclusivement féminine du film évènement Black Panther inspirées par les amazones du Dahomey?

Danai Gurira, Lupita Nyong’o et Florence Kasumba dans « Black Panther » Crédit : Walt Disney / Marvel

La sortie de Black Panther a mis en lumière une véritable armée de femmes en Afrique, connue sous le nom d’Ahosi du Dahomey, ou les “Amazones du Dahomey” dont on ne peut douter qu’elles ont inspiré les guerrières “Dora Milaje” du film.

Ironie de l’histoire, ce sont les colons qui avaient nommé Amazones, l’armée de guerrière de l’ancien Royaume du Dahomey (actuel Bénin), en référence à l’armée mystique et puissante de toutes les femmes appelées Amazones dans la mythologie grecque. De leur vrai nom Mino (nos mamans, en langue Fon), elles avaient choisi pour devise : « Vaincre ou mourir ».

Au cours de la Première Guerre du Dahomey contre les Français sous le règne du roi Béhanzin, le système des Amazones est à son apogée. Elles sont entre 4 000 et 6 000 femmes et représentent environ le tiers de l’armée du royaume. Plus vaillantes que les hommes, elles mettent sans difficulté à épreuve l’autre sexe. Ni l’ennemi ni la mort ne peuvent les faire reculer. « Les amazones, armées de fusils, gourdins et de couteaux et équipées d’amulettes pour les protéger de leurs ennemis et faire fuir les mauvais esprits, sont regroupées en bataillons qui restent à proximité du roi et ne combattent que sur son ordre. » rappelle le magazine Blakes.  On ne les regardait pas dans les yeux, seul le roi avait ce privilège. Elles étaient craintes. Elles prêchaient le célibat, vivaient dans le palais royal, auquel seul le roi et son entourage immédiat avaient, avant elles, accès.

« Crâne rasé, coiffé d’un bonnet blanc orné de caïmans bleus, elles ont la démarche virile et le regard noir. Dans un combat au corps à corps, leur domaine d’excellence, aucun homme ne résiste. Elles ne prétendent pas les égaler, les hommes, elles les surpassent. » écrit Jeune Afrique. Face à ces guerrières qui n’hésitent pas à décapiter leurs ennemis et à planter leurs têtes sur des pics, qui cherchent à provoquer l’affrontement physique au corps à corps, les soldats français sont d’abord déstabilisés. Mais les amazones seront décimées lors de la bataille du 26 octobre 1892.

Difficile de ne pas voir dans l’armée féminine de Black Panther une incarnation de leur bravoure et de leur sens de l’honneur.

« Ce que j’aime dans la façon dont le film représente les femmes, c’est que chacune d’entre nous est un individu à part entière, unique, et nous avons toutes notre propre pouvoir et notre sens de l’action », a confié l’actrice Lupita Nyong’o

Angela Bassett, qui joue le rôle de Ramonda, a expliqué dans cette même conférence de presse que, dans « la culture africaine, on pense qu’il n’y a pas de roi sans reine ». Dans Black Panther, la figure de la reine est mise sur le devant de la scène à travers plusieurs personnages féminins : « la guerrière, la générale, la jeune sœur… ». Bref, la femme est célébrée de toutes les façons possibles; en cette journée particulière, toute notre reconnaissance va à l’équipe du film qui a bousculé les stéréotypes et fait bouger les lignes.

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Le sexisme : on connaît la chanson http://fossette-magazine.com/le-sexisme-on-connait-la-chanson/ http://fossette-magazine.com/le-sexisme-on-connait-la-chanson/#respond Mon, 02 Aug 2021 06:55:45 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=3307 Une nouvelle fois cette année, seuls des artistes masculins ont été nommés pour le prix du meilleur album. Simple coïncidence ? Je ne crois pas… Ce n’est pas compliqué. Suffit de savoir compter. Sur les 51 albums nommés depuis 1985 dans cette catégorie, aucun album n’a été celui d’une artiste féminine en solo. Bref, la...

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Une nouvelle fois cette année, seuls des artistes masculins ont été nommés pour le prix du meilleur album. Simple coïncidence ? Je ne crois pas…

Ce n’est pas compliqué. Suffit de savoir compter. Sur les 51 albums nommés depuis 1985 dans cette catégorie, aucun album n’a été celui d’une artiste féminine en solo. Bref, la politique, le bureau, et maintenant… la musique ! Björk en aurait ras la voilette que son talent soit attribué aux hommes qui l’entourent. Et devinez quoi, elle n’est pas la seule à taper du micro sur la table!

C’est bien beau de s’offusquer des propos sexistes des rappeurs qui ne font pas toujours, c’est certain, dans la dentelle de grand-mère. Et l’Express de fustiger la « triste image de la femme» véhiculée par Alpha Diallo, aka Black Mesrimes (jeu de mots faisant référence au célèbre gangster des années 1970) ou France 24 dénonçant  Blurred Lines, le tube de l’été sexiste multi-parodié. Ce morceau, il est vrai, ne rend pas grand service à l’image des femmes, mais les médias gagneraient eux-aussi à se pencher sur certaines de leurs dérives…

Merci à slate.fr d’avoir secoué le cocotier le premier. Le journal rapporte en effet l’itw  de Björk, donnée à Pickford. La chanteuse qui a tenu sa langue durant dix ans explose : « «Ça m’a pris trois ans de bosser sur cet album (NDLR : Vesperine), parce que c’était des microbeats, c’était comme faire une énorme broderie. Matmos est venu les deux dernières semaines pour ajouter des percussions sur les chansons, mais ils n’ont fait aucune des parties principales, et on leur attribue partout le mérite de tout l’album. Drew [membre de Matmos]est un ami proche, et dans chaque interview il a corrigé cette affirmation. Mais ils ne l’écoutent même pas.» Machos les medias ?

Parlez-en à  Solange Knowles qui s’est dite extrêmement déçue sur Twitter du fait que l’on parle d’elle comme d’une muse pour son dernier album alors qu’elle en a co-écrit chaque chanson ! Ou à Taylor Swift qui s’indigne : « On juge mes textes de façon sexiste. (…) Les gens se servent de mes chansons pour jouer au détective avec moi. Mais j’ai une politique très stricte qui fait que je ne cite jamais de nom. Donc tout n’est que pure spéculation. (…) On résume en disant : « Cette fille n’écrit que des chansons sur ses ex. Mais sincèrement, c’est très sexiste comme façon de voir les choses. Personne ne dit ça concernant Ed Sheeran ou Bruno Mars. Pourtant, ils écrivent sur leurs ex, leurs copines actuelles, leur vie amoureuse… et personne ne les pointe du doigt pour ça « .

Sexistes les médias? Enclins, en tout cas, à ne voir dans les filles que de gentilles muses au pire, ou de bonnes interprètes, au mieux.

 Photo http://forum.bjork.fr

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Le triste exil de la dernière reine de Madagascar http://fossette-magazine.com/triste-exil-de-derniere-reine-de-madagascar/ http://fossette-magazine.com/triste-exil-de-derniere-reine-de-madagascar/#respond Wed, 27 Nov 2019 15:05:07 +0000 http://fossette-magazine.com/?p=7434 L’Histoire – et particulièrement celle des colonisations – n’est pas toujours rose. Et certains faits ne sont pas connus du grand public. C’est notamment le cas du récit de l’exil de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar, destituée de son pouvoir et contrainte de quitter le pays lors de la colonisation française. Qui était...

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L’Histoire – et particulièrement celle des colonisations – n’est pas toujours rose. Et certains faits ne sont pas connus du grand public. C’est notamment le cas du récit de l’exil de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar, destituée de son pouvoir et contrainte de quitter le pays lors de la colonisation française.

Qui était Ranavalona III ?

A Madagascar, depuis le milieu du XIX ème siècle, la monarchie se transmet par les femmes. C’est ainsi que Ranavalona III la dernière reine de Madagascar succède à sa tante, la reine Ranavalona II en tant que dirigeante de l’île. A dire vrai, son pouvoir n’est que figuratif car les principales décisions prises pour le pays reviennent à son mari qui est aussi premier Ministre. Mais son titre de reine lui confère un statut particulier au sein de la gouvernance. Elle est couronnée le 22 novembre 1883 à l’âge de 22 ans.

Moins de quatorze ans plus tard, tout bascule. Le gouvernement français décide de s’emparer tout bonnement de Madagascar. Les premières négociations stipulaient que le régime monarchique serait conservé sur l’île et que la reine et ses proches pourraient continuer à mener une existence paisible. Cette mesure avait été établie pour préserver l’ordre tout en faisant accepter le protectorat français à la population locale.

La reine déchue

La nuit du 28 février 1887, les troupes françaises envahissent le palais. Le gouverneur général Gallieni contraint Ranavalona III à renoncer à son rang de reine et à prendre le titre de sujet français. A minuit, elle fut contrainte de quitter le palais. Elle monta sur sa chaise de porteur en pleurant, entourée de sa famille, de sa suite et de son escorte. Cela représentait pas moins de 700 personnes qui furent toutes obligées de quitter le palais au milieu de la nuit. Pendant ce temps, les drapeaux malgaches étaient retirés de tout le pays, remplacés par des drapeaux français.

Ranavalona III la dernière reine de Madagascar vécut deux ans à la Réunion puis à Alger. Son mari y fut déporté avant elle et y mourut rapidement. Veuve et destituée de son titre et de sa fonction, elle vécut la plus grande partie de sa vie en Algérie et voyagea également à Paris. Son rôle de reine déchue était connu de tous et suscitait l’admiration et la curiosité. Elle mourut à 56 ans d’une embolie à Alger.

De l’importance de diffuser des faits historiques

Aviez-vous déjà entendu parler de Ranavalona III la dernière reine de Madagascar avant de lire cet article ? Si la réponse est non, pensez à diffuser ce que vous venez d’apprendre. Parlez-en par exemple à vos proches. L’Histoire est vaste et il est bien évident qu’il est impossible de tout évoquer au sein des programmes scolaires. Il est indispensable de faire preuve de curiosité pour avoir des informations sur certains sujets et mieux comprendre les résultantes culturelles d’un lieu et d’une époque.

Ranavalona III était une reine fière, un portrait de femme qui a dû endurer une situation politique compliquée avec bravoure. Elle a été destituée de sa condition de reine, a dû se plier aux impératifs de l’État français sans pouvoir rien faire pour aider son propre pays. Elle a été forcée de vivre dans d’autres pays éloignés du sien. Parlez-en pour que la mémoire de la dernière reine de Madagascar ne tombe pas dans l’oubli.

Sources

http://www.une-autre-histoire.org/ranavalona-iii/https://fr.wikipedia.org/wiki/Ranavalona_IIIhttps://mcmparis.wordpress.com/2015/06/16/ranavalona-iii-exil-a-alger-video-manjakamiadana/

Photos: Ph. Source: Ranavalona III. R. Andriantsoa, RANAVALONA III .Ph. Association Rakalobe-Histoire, Ph. J. Geiser. Collection Eric Boulogne.

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