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]]>« Elle sait faire vibrer les alexandrins de Racine, composer une dissertation de droit public, mettre en scène du Shakespeare, jouer dans une série télé... », « Léonie Simaga domine cette distribution de son jeu sensuel et passionné. », « Bosseuse acharnée » (2) ; que d’éloges pour une comédienne rompue au jeu de scène et qui fait mentir l’adage selon lequel faire jouer des comédiens noirs ou asiatiques dans les pièces de Racine ou Shakespeare relèverait de l’angélisme. C’est une évidence, vous êtes une actrice ! », déclare Éric Génovèse, de la Comédie-Française, alors, juré à Léonie quand elle passe le concours de la Comédie Française.
En quittant la Comédie-Française, Léonie Simaga a choisi de se remettre en question. La comédienne se voudrait « utile » pour la société. / Bruno Charoy/Pasco
Et on oublie trop souvent qu’au XIXe siècle, Ira Aldridge (1807-1867) fit une très grande carrière de comédien aux USA et au Royaume-Uni. A l’époque où l’Angleterre commence à porter aux nues Ira Aldrige, un comédien métisse qui deviendra une vedette internationale, jouant Othello ou Oroonoko dans les plus grands théâtres d’Europe, le public français ne voit encore dans un noir sur scène qu’une attraction digne des montreurs d’animaux. C’est en Angleterre aussi que l’actrice noire Noma Dumezweni, avait été choisie pour jouer le rôle d’Hermione Granger. Devant la levée de boucliers, l’auteur K. Rowling était alors montée au créneau pour se féliciter de ce choix, précisant qu’elle ne donne dans ses livres pas d’information sur la couleur de peau de la jeune sorcière. Sur son compte Twitter, elle avait écrit que « des cheveux frisés », « des yeux bruns » et une « grande intelligence » sont les seules caractéristiques qu’elle ait données en décrivant son personnage.
Ira Aldridge a une plaque de bronze au Shakespeare Memorial Theatre de Stratford. © D.R
Noma Dumezweni, avait été choisie à l’unanimité pour jouer le rôle d’Hermione Granger
Léonie Simaga a quitté, à 37 ans, la Comédie-Française, sa maison depuis dix ans, où elle a été Chimène dans « le Cid », Roxane dans « Cyrano de Bergerac », Hermione dans « Andromaque », Silvia dans « le Jeu de l’amour et du hasard ». Elle y a également mis en scène « Pour un oui ou pour un non », de Nathalie Sarraute, et, en 2014, « Othello », de Shakespeare.
Sa mère est française, son père, malien ; elle, prof de français, lui, ingénieur agronome aux Nations unies. Ils se sont mariés, dans les années 1960, en Bretagne, « à l’époque, là-bas, on n’avait jamais vu ça ! » (4), raconte aujourd’hui leur fille qui connait la force des représentations :
« Quand des jeunes débarquaient au Français, en sortie scolaire, et qu’ils me voyaient, moi, métisse, sous ces ors, en train de jouer l’infante d’Espagne, ils y voyaient le signe que, tout cela, c’était aussi pour eux. » (5)
(1) Avec 15 autres comédiennes, elle publie un livre collectif qui sonne comme un manifeste : Noire n’est pas mon métier(éd. Seuil)
(2) Elle entre au Conservatoire du premier coup, à l’unanimité du jury
(3) Télé Obs du 8 février 2016, Le Monde du 13/06/201
(4) La vie de ses parents, mariés voici quarante-trois ans, est une longue alternance de France et d’Afrique. Bretagne donc, puis Togo, puis Ouagadougou. Léonie y joue ses premières pièces de théâtre à l’école primaire, avec sa meilleure amie, une Rwandaise. Quand Léonie rentre en France, en CM2, elle est inscrite dans une école de Saint-Brieuc où l’on n’avait jamais vu d’élève noir. Les autres enfants ne lui parlent pas. Personne ne joue avec elle. «Ma première expérience traumatisante de ce genre», se souvient-elle.
(5) Le Nouvel Obs, 8 février 2016
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]]>Tout commence à l’été 67 avec la collection Bambara ; Yves Saint Laurent confronte l’art africain et la tenue des explorateurs avec la « saharienne de toile beige ». On retrouve les poches plaquées à revers et les pattes de boutonnage. En 1968, quand certains déterrent les pavés et interdisent d’interdire, Yves Saint Laurent fait sa révolution à lui en présentant une version hyper sexy de la veste coloniale, lacée devant sur un décolleté vertigineux. La photo est publiée dans le numéro de Vogue par en juillet-août 1968. Le mannequin Veruschka l’immortalise en chasseresse sensuelle dans une série réalisée par le photographe Franco Rubartelli en République centrafricaine. A l’instar d’une Jeanne Moreau tirant sur son filtre parfaitement à l’aise au cœur de la brousse africaine, ou d’une Ava Gardner dans Mogambo, la femme se fait aventurière et conquérante. En 1969, il invente le Safari Look ; un modèle résolument masculin, droit et austère mais résolument féminin. A l’instar du smoking.
Yves Saint Laurent prône une femme sensuelle mais néanmoins forte, libre de ses mouvements, capable d’explorer le monde tout en restant élégante. Une femme capable de rivaliser avec les hommes. Puis, Ted Lapidus lui donne des habits d’hiver avec des bottes de tsarine, un pantalon slave, une toque en fourrure… Bensimon s’en empare dans les années 80, enfin, Catherine Deneuve en devient l’ambassadrice attitrée.
Mais depuis les années 2010, la saharienne n’est plus une chasse gardée. En 2016, Olivier Rousteing chez Balmain, revisite la saharienne. En version ultra-large, elle parcourt le podium (c’est la première fois, pour la maison, que les hommes défilent sur le catwalk). Enfin, la ligne Vanessa Augris Classic reprend ce vêtement emblématique et rend hommage au génie du couturier avec une déclinaison de la saharienne en wax, la signature de la marque. Tout comme St Laurent, Vanessa Augris a voulu proposer plusieurs versions de la saharienne. La collection « Waris » qui veut dire fleur du désert en somali.
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]]>Photo © Gianluca Tamorri
« La mode est une forme de communication très puissante »
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]]>Photo Rex Features, Francesco GUIDICINI/CAMERAPRESS/GAMMA-RAPHO
Fille d’une mère issue de la grande bourgeoisie anglaise et d’un richissime homme d’affaires, Emma McQuiston avait le pedigree parfait pour devenir la future marquise de Bath. Pourtant, son mariage avec Ceawlin Thynn, l’héritier au titre, a fait des vagues au sein de la haute société britannique. Cette Britannique, de père nigérian et de mère anglaise, a un caractère bien trempé. En mai, elle déclarait au magazine Tatler, dont elle faisait la couverture: « J’ai eu droit à des réactions de rejet de certains aristocrates de la vieille génération. A la question de l’origine sociale s’ajoute la couleur de la peau. C’est une jungle que je traverse avec prudence. » La promise a beau avoir fréquenté la très réputée Queen’s Gate School pour jeunes filles, avec, dans le désordre, cours de maintien rigide, initiation au bridge, et apprentissage de l’élocution guindée, ce que retiennent certains tabloïds, c’est que la vicomtesse de Longleat est noire. Le Monde s’en offusque à raison, en rappelant que des Noirs ont eu droit de cité à la Cour mais au lieu de faire référence aux » amants noirs de Lady Mountbatten » ou à « l’affection que portait la reine Victoria à son valet indien », pourquoi le journal n’a-t-il pas plutôt choisi d’évoquer des grandes figures de l’histoire et des alliances royales?
Le Monde manque une belle occasion de parler de la Reine Sophia Charlotte ; épouse du roi anglais George III (1738-1820), qui descendait directement de Margarita de Castro y Sousa, une branche noire de la Chambre royale portugaise.
Pourquoi ne pas avoir évoqué : Joseph Boulogne, Chevalier de Saint-George, En 1761, il fut admis dans le corps prestigieux des gendarmes de la garde du Roi et devint rapidement célèbre pour ses remarquables capacités artistiques et sportives. Il se fit notamment connaître comme violoniste prodige et escrimeur hors pair et fut pressenti pour diriger l’Opéra de Paris. Ou bien encore, George Bridgetower, né à Biala (Pologne), qui fit sensation à Paris, le 23 mai 1789, en se produisant dans le cadre du Concert spirituel : il n’avait que neuf ans et c’était un Afro-descendant. En 1803, il joua pour la première fois la Sonate Kreutzer pour violon de Beethoven – écrite spécialement pour lui – et le grand compositeur allemand l’accompagna au piano.Et comment passer sur la fabuleuse histoire de Louis Aniaba, protégé de Louis XIV et qui deviendra le premier mousquetaire noir. Arrivé en France sous la garde du chevalier d’Amon, représentant la Compagnie de Guinée, il est présenté à Louis XIV qui le fera admettre comme officier dans le régiment du roi.
C’est toute cette histoire méconnue qu’il faut rappeler lorsqu’une jeune femme parée des plus beaux atours se heurte aux préjugés d’une noblesse sans doute ignorante, elle aussi, des liens qu’ont pu entretenir ses ancêtres avec des afro-descendants.
Isabelle GAZANIA-HAAS
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]]>Jamais les fans des années yéyé n’oublieront Holloway… Lorsque Nancy Holloway débarque à Paris de son Ohio natal à la fin des années cinquante, elle a en tête le succès phénoménal de son aînée, Joséphine Baker. Aux États-Unis, les artistes noirs échouant à accéder aux mêmes salles de concerts que les blancs ont compris depuis longtemps que l’exil pouvait être une réponse à la discrimination exercée à leur encontre. Marylin Monroe, tombée en amour pour le jazz, doit promettre de venir s’assoir tous les soirs au premier rang d’un club new-yorkais, le Mocambo, dirigé par Charles MOrrisson, pour qu’Ella Fitzerald puisse venir s’y produire. Et jusqu’aux « Suprêmes », on fait croire au grand public que les nombreux girls bands de filles noires qui chantent à la radio sont en réalité blanches.
Avant les années 60, déjà, la France de l’entre-deux-guerres a accueilli de nombreux jazzmen, en plus de Joséphine Baker. Après des débuts dans les clubs de jazz de la capitale aux côtés de célébrités comme Kenny Clarke et Bud Powell, Nancy Holloway va trouver le chemin de la gloire par le biais de la déferlante yéyé.
L’année 1963 sera pour elle une consécration, grâce à cette adaptation signée Pierre Delanoë d’un tube de sa compatriote, Dionne Warwick, intitulé « Don ‘t make me over ». En l’espace de quelques semaines, « T ‘en va pas comme ça » lui ouvre les portes de l’Olympia où elle triomphe à la tête d’un orchestre dont le guitariste est… Nino Ferrer.
Puis c’est au tour du cinéma de faire les yeux doux à cette belle jeune femme qui crève l’écran aux côtés de Jean Marais dans « Le Gentleman de Cocody » de Christian-Jaque. Une carrière en pleine ascension que vint briser net la disparition tragique de sa fille.
Nancy Holloway qui faisait l’unanimité auprès de ses musiciens revint sous les projecteurs en 1997 lors du procès de son amie, Anne Vanderlove, après sa participation au hold-up d’une agence du Crédit Agricole à Laon. A la barre, Nancy Holloway témoignera pour elle : « Ma copine Anne est une fille très droite, généreuse avec beaucoup de charisme. Elle est comme moi. C’est l’espoir qui nous fait vivre et surtout, on aime trop. »
1 Nancy Holloway » 1962 chez Le Disque Du Jour LD 36 «
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]]>Photo Canal+_L’Emission d’Antoine
« Antoine de Caunes voulait voir de près à quoi ressemblaient les sapeurs, il a été bien servi ! ». Ben Moukhasha, l’« inventeur de la sapologie à Paris » dixit cet entrepreneur originaire de Brazzaville, sait de quoi il parle. Jouer les Cristina Cordula auprès d’un Antoine de Caunes, au « look de croque-mort » bien que « beau-gosse », a été un jeu d’enfant… hilarant ! Même si la cérémonie d’intronisation a été prise très au sérieux par l’ex-présentateur du Grand Journal, venu jouer les reporters chez les adeptes de la sape (Sape comme société des ambianceurs et personnes élégantes.)
« Il était sincère mais je crois qu’il a été très surpris de voir à quel point nous prenions cela pour un art véritable. » Addict de la sape et de la marque, les apôtres de Ben ne rigolent pas avec les règles de l’art vestimentaire. Il y a des codes, des lignes à ne pas franchir, et mieux vaut rester dans les clous.
Un art donc, mais aussi un état d’esprit. « Nous prônons le « Vivre ensemble », la cohérence nationale s’exclame Ben, fatigué de l’agressivité dont font parfois preuve certains aficionados de la querelle partisane, voire patriote. « Il y a une autre voie affirme Ben, j’en suis sûr. En tout cas, la communauté black française doit rester positive, entreprenante, en France, et en Afrique. »
Approché par quelques puissants de ce monde, Ben songerait-il à faire de la politique ? « Pas question ! s’insurge Ben. Quand on se veut expert en sapologie, on met la politique de côté, impossible de faire les deux à la fois ! » « Et d’ajouter : « Il y a suffisamment d’Africains qui font de la politique vous savez, d’ailleurs en Afrique, tout est politique. Et la mode n’est pas prise au sérieux. Du coup, le potentiel économique de ce secteur d’activité, qui en vaut bien un autre, est considéré comme futile. »
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]]>Notre vidéo signée Zelia Van den Bulke
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]]>Danai Gurira, Lupita Nyong’o et Florence Kasumba dans « Black Panther » Crédit : Walt Disney / Marvel
La sortie de Black Panther a mis en lumière une véritable armée de femmes en Afrique, connue sous le nom d’Ahosi du Dahomey, ou les “Amazones du Dahomey” dont on ne peut douter qu’elles ont inspiré les guerrières “Dora Milaje” du film.
Ironie de l’histoire, ce sont les colons qui avaient nommé Amazones, l’armée de guerrière de l’ancien Royaume du Dahomey (actuel Bénin), en référence à l’armée mystique et puissante de toutes les femmes appelées Amazones dans la mythologie grecque. De leur vrai nom Mino (nos mamans, en langue Fon), elles avaient choisi pour devise : « Vaincre ou mourir ».
Au cours de la Première Guerre du Dahomey contre les Français sous le règne du roi Béhanzin, le système des Amazones est à son apogée. Elles sont entre 4 000 et 6 000 femmes et représentent environ le tiers de l’armée du royaume. Plus vaillantes que les hommes, elles mettent sans difficulté à épreuve l’autre sexe. Ni l’ennemi ni la mort ne peuvent les faire reculer. « Les amazones, armées de fusils, gourdins et de couteaux et équipées d’amulettes pour les protéger de leurs ennemis et faire fuir les mauvais esprits, sont regroupées en bataillons qui restent à proximité du roi et ne combattent que sur son ordre. » rappelle le magazine Blakes. On ne les regardait pas dans les yeux, seul le roi avait ce privilège. Elles étaient craintes. Elles prêchaient le célibat, vivaient dans le palais royal, auquel seul le roi et son entourage immédiat avaient, avant elles, accès.
« Crâne rasé, coiffé d’un bonnet blanc orné de caïmans bleus, elles ont la démarche virile et le regard noir. Dans un combat au corps à corps, leur domaine d’excellence, aucun homme ne résiste. Elles ne prétendent pas les égaler, les hommes, elles les surpassent. » écrit Jeune Afrique. Face à ces guerrières qui n’hésitent pas à décapiter leurs ennemis et à planter leurs têtes sur des pics, qui cherchent à provoquer l’affrontement physique au corps à corps, les soldats français sont d’abord déstabilisés. Mais les amazones seront décimées lors de la bataille du 26 octobre 1892.
Difficile de ne pas voir dans l’armée féminine de Black Panther une incarnation de leur bravoure et de leur sens de l’honneur.
« Ce que j’aime dans la façon dont le film représente les femmes, c’est que chacune d’entre nous est un individu à part entière, unique, et nous avons toutes notre propre pouvoir et notre sens de l’action », a confié l’actrice Lupita Nyong’o
Angela Bassett, qui joue le rôle de Ramonda, a expliqué dans cette même conférence de presse que, dans « la culture africaine, on pense qu’il n’y a pas de roi sans reine ». Dans Black Panther, la figure de la reine est mise sur le devant de la scène à travers plusieurs personnages féminins : « la guerrière, la générale, la jeune sœur… ». Bref, la femme est célébrée de toutes les façons possibles; en cette journée particulière, toute notre reconnaissance va à l’équipe du film qui a bousculé les stéréotypes et fait bouger les lignes.
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]]>Cet article Le sexisme : on connaît la chanson est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>C’est bien beau de s’offusquer des propos sexistes des rappeurs qui ne font pas toujours, c’est certain, dans la dentelle de grand-mère. Et l’Express de fustiger la « triste image de la femme» véhiculée par Alpha Diallo, aka Black Mesrimes (jeu de mots faisant référence au célèbre gangster des années 1970) ou France 24 dénonçant Blurred Lines, le tube de l’été sexiste multi-parodié. Ce morceau, il est vrai, ne rend pas grand service à l’image des femmes, mais les médias gagneraient eux-aussi à se pencher sur certaines de leurs dérives…
Merci à slate.fr d’avoir secoué le cocotier le premier. Le journal rapporte en effet l’itw de Björk, donnée à Pickford. La chanteuse qui a tenu sa langue durant dix ans explose : « «Ça m’a pris trois ans de bosser sur cet album (NDLR : Vesperine), parce que c’était des microbeats, c’était comme faire une énorme broderie. Matmos est venu les deux dernières semaines pour ajouter des percussions sur les chansons, mais ils n’ont fait aucune des parties principales, et on leur attribue partout le mérite de tout l’album. Drew [membre de Matmos]est un ami proche, et dans chaque interview il a corrigé cette affirmation. Mais ils ne l’écoutent même pas.» Machos les medias ?
Parlez-en à Solange Knowles qui s’est dite extrêmement déçue sur Twitter du fait que l’on parle d’elle comme d’une muse pour son dernier album alors qu’elle en a co-écrit chaque chanson ! Ou à Taylor Swift qui s’indigne : « On juge mes textes de façon sexiste. (…) Les gens se servent de mes chansons pour jouer au détective avec moi. Mais j’ai une politique très stricte qui fait que je ne cite jamais de nom. Donc tout n’est que pure spéculation. (…) On résume en disant : « Cette fille n’écrit que des chansons sur ses ex. Mais sincèrement, c’est très sexiste comme façon de voir les choses. Personne ne dit ça concernant Ed Sheeran ou Bruno Mars. Pourtant, ils écrivent sur leurs ex, leurs copines actuelles, leur vie amoureuse… et personne ne les pointe du doigt pour ça « .
Sexistes les médias? Enclins, en tout cas, à ne voir dans les filles que de gentilles muses au pire, ou de bonnes interprètes, au mieux.
Photo http://forum.bjork.fr
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]]>Cet article Le triste exil de la dernière reine de Madagascar est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>A Madagascar, depuis le milieu du XIX ème siècle, la monarchie se transmet par les femmes. C’est ainsi que Ranavalona III la dernière reine de Madagascar succède à sa tante, la reine Ranavalona II en tant que dirigeante de l’île. A dire vrai, son pouvoir n’est que figuratif car les principales décisions prises pour le pays reviennent à son mari qui est aussi premier Ministre. Mais son titre de reine lui confère un statut particulier au sein de la gouvernance. Elle est couronnée le 22 novembre 1883 à l’âge de 22 ans.
Moins de quatorze ans plus tard, tout bascule. Le gouvernement français décide de s’emparer tout bonnement de Madagascar. Les premières négociations stipulaient que le régime monarchique serait conservé sur l’île et que la reine et ses proches pourraient continuer à mener une existence paisible. Cette mesure avait été établie pour préserver l’ordre tout en faisant accepter le protectorat français à la population locale.
La nuit du 28 février 1887, les troupes françaises envahissent le palais. Le gouverneur général Gallieni contraint Ranavalona III à renoncer à son rang de reine et à prendre le titre de sujet français. A minuit, elle fut contrainte de quitter le palais. Elle monta sur sa chaise de porteur en pleurant, entourée de sa famille, de sa suite et de son escorte. Cela représentait pas moins de 700 personnes qui furent toutes obligées de quitter le palais au milieu de la nuit. Pendant ce temps, les drapeaux malgaches étaient retirés de tout le pays, remplacés par des drapeaux français.
Ranavalona III la dernière reine de Madagascar vécut deux ans à la Réunion puis à Alger. Son mari y fut déporté avant elle et y mourut rapidement. Veuve et destituée de son titre et de sa fonction, elle vécut la plus grande partie de sa vie en Algérie et voyagea également à Paris. Son rôle de reine déchue était connu de tous et suscitait l’admiration et la curiosité. Elle mourut à 56 ans d’une embolie à Alger.
Aviez-vous déjà entendu parler de Ranavalona III la dernière reine de Madagascar avant de lire cet article ? Si la réponse est non, pensez à diffuser ce que vous venez d’apprendre. Parlez-en par exemple à vos proches. L’Histoire est vaste et il est bien évident qu’il est impossible de tout évoquer au sein des programmes scolaires. Il est indispensable de faire preuve de curiosité pour avoir des informations sur certains sujets et mieux comprendre les résultantes culturelles d’un lieu et d’une époque.
Ranavalona III était une reine fière, un portrait de femme qui a dû endurer une situation politique compliquée avec bravoure. Elle a été destituée de sa condition de reine, a dû se plier aux impératifs de l’État français sans pouvoir rien faire pour aider son propre pays. Elle a été forcée de vivre dans d’autres pays éloignés du sien. Parlez-en pour que la mémoire de la dernière reine de Madagascar ne tombe pas dans l’oubli.
Sources
http://www.une-autre-histoire.org/ranavalona-iii/https://fr.wikipedia.org/wiki/Ranavalona_IIIhttps://mcmparis.wordpress.com/2015/06/16/ranavalona-iii-exil-a-alger-video-manjakamiadana/
Photos: Ph. Source: Ranavalona III. R. Andriantsoa, RANAVALONA III .Ph. Association Rakalobe-Histoire, Ph. J. Geiser. Collection Eric Boulogne.
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