Sa création, toute de soga et cordes tissées, a remporté le troisième prix au 6e salon de la mode de Mayotte. Mireille Rasoamiaramanana, à la tête de Shiromani Design, n’en revient toujours pas. Rencontre.
Votre robe, confectionnée à partir de tissu traditionnel malgache et doublée en hami, tissu traditionnel comorien, est-elle le symbole d’un lien entre ces deux îles de l’océan indien?
Madagascar et les Comores ont toujours eu un lien très étroit, depuis bien longtemps. On s’appelle entre nous : « djirani », ce qui signifie littéralement en français « voisins de bonne entente ». Si ma robe symbolise cette relation, alors j’en suis très fière.
Où avez vous trouvez l’inspiration?
J’ai toujours vécu aux Comores même si je suis née à Madagascar. Et je ne fais pas la différence entre ces deux endroits car je m’y sens chez moi. Ces deux îles sont ma source d’inspiration.
Sur les pas de quel grand styliste aimeriez-vous marcher ?
Sakina M’sa, styliste internationale d’origine Comorienne. Que j’ai d’ailleurs eue la chance de rencontrer, lors de son passage à Moroni.
Quelles sont vos matières de prédilection?
Le Shiromani (tissu traditionnel comorien) grâce à ces motifs et ces couleurs chatoyantes et le Soga (tissu traditionnel malgache ) ; son côté tissu fait à base de fibres naturelles me rend… In love.
Vous confectionnez également des accessoires en travaillant notamment le raphia multicolore pour des pochettes aux couleurs très poppy?
Oui, entre autres ! Car je confectionne aussi des colliers, bracelets, boucles d’oreilles et des bagues faits et cousus main et à base de recyclage, c’est à dire avec des bouts de cartons et de bouteilles en plastique, ainsi que des chutes de tissu… Je crée aussi des agendas, des cadres murales, des vêtements, etc…