Elle a fait ses classes chez Chloé et Lagarfeld Gallery, travaille le sportswear haut de gamme comme la robe moulante ultra-glam : Jessica Nguema est une touche à touche à tout brillante ! Forte de sa double culture franco-gabonaise, elle prône le métissage à travers les créations mixtes et pointues de sa marque : Otinguema

La-marque-Otinguema

Otinguema signifie « étoile de Nguema » en langue fang, cela vous a porté chance semble-t-il…

Le choix de de ce nom symbolique qui guide mes pas vient de mon envie de vouloir laisser une trace de mon passage sur terre. Il semblerait que la galaxie soit à mes côtés car depuis quelques temps, il semble y avoir un véritable engouement pour mes créations. J’espère que ça durera pour que l’étoile de Nguema ne soit pas… filante. (Rires)

Pour votre dernière collection printemps-été, vous avez mêlé avec talent pagne, soie et coton. Sacré mélange des genres ! Vous prônez le métissage des matières?

Le métissage des matières est définitivement à l’image de ma marque. Je le représente dans mes collections à travers le mélange des matières, des techniques de broderie et de découpes graphiques.

Vos créations peuvent être à la fois ultra-féminines et boyish –je pense ici à votre bermuda Bichy et au Tshirt Lill Boy- même si vous ne pouvez-vous empêcher de féminiser le bermuda avec des escarpins ! La femme peut-être à la fois féminine et masculine selon vous?

Bien sûr ! La femme Otinguema est une femme moderne, indépendante. Elle s’adapte à tous les milieux et a différentes casquettes. Les femmes prennent de plus en plus d’importance dans notre société actuelle. Elles travaillent, elles ont une vie de famille mais ne doivent jamais se laisser aller. Même avec un look boyish, elle se doit de rester sexy et féminine.

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Le cuir et le cachemire font partie de votre collection hiver : l’élégance ultime semble être votre marque de fabrique, est-ce le cas?

L’utilisation de matières telles que le cachemire et le cuir dans ma collection hiver est d’abord un choix de qualité et de confort. Il n’y a rien de plus agréable que de porter des matières naturelles. Le fait de porter des vêtements délicats apporte aux femmes une certaine confiance en elles et une élégance absolue.

Votre soif d’apprendre vous a conduit jusqu’en Inde – NDLR: Jessica y a réalisé une collection textile Couture qui sera vendue au salon Texworld à Paris en 2006- : quel pays vous inspire par-dessus tout ?

L’Inde est en effet un pays incroyable avec une culture et une spiritualité hors du commun. J’ai pu y découvrir des couleurs que je n’imaginais même pas. Ce fut une explosion de couleurs, de traditions et coutumes qui m’a transformée à jamais et qui m’attirera toujours. Aujourd’hui rentrée au Gabon, j’ai la chance de pouvoir voyager en Afrique et découvrir plusieurs de ces pays. Je reste impressionnée et sans voix devant l’immensité de ce continent et les différences flagrantes du nord au sud. Il y a tellement de richesses et de savoir faire encore inconnus, que l’Afrique toute entière avec tous ses pays m’inspire le plus aujourd’hui.

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Vous avez participé à la Dakar Fashion Week, en 2015, au Festival N’zassa Mode de Treichville à Abidjan, votre prochain rêve ?

J’ai tellement de rêves… J’aimerais aujourd’hui découvrir le milieu de la mode en Afrique anglophone. Il semble qu’ils soient beaucoup plus en avance dans l’industrie de la mode que les pays africains francophones. Je cherche avant tout à produire en Afrique mes collections. Voici mon plus grand rêve : Produire des vêtements, accessoires, sacs made in Africa et de qualité bien sûr !

 

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