Rencontre avec la plus parisienne des stylistes afro-européennes dont les mannequins paressent en terrasse, flânent sur les quais de Seine et twistent au bras des sapeurs ! Je suis Paris avec Natacha Baco !
Vous dites que vous créez pour des femmes qui s’assument, qu’entendez-vous par là ? Avons-nous du mal, encore aujourd’hui, à accepter nos formes dans une société où la minceur domine ?
Lorsque je parle de la femme qui s’assume, je parle de toutes les femmes, quelle que soit leur morphologie. Vous avez certainement remarqué que, dans notre société, on parle souvent des femmes fortes comme de personnes se sentant mal dans leur peau. Très sincèrement, je connais beaucoup de femmes dites « minces qui n’ont pas un bon rapport avec leur corps. Donc, lorsque je parle de femmes qui s’assument et que je dis « Cultivez votre style, cultivez votre différence », je leur dis juste de s’assumer en tant que femme et d’assumer leur façon d’être sans rougir.
On dit de vous que vous faites de la slow fashion ? Que vous prenez votre temps pour créer quand d’autres produisent à la pelle… C’est une image qui vous correspond… ?
Totalement, je suis adepte de la slow fashion, car dans notre société, je pense qu’il y a une surconsommation de tout ! C’est pourquoi, je préfère le sur-mesure et les petites séries.
On sent dans vos créations l’immense souci du détail et du tissu. Le wax est-il votre matière de prédilection ?
J’aime le tissu wax et je l’ai toujours aimé, je me suis même mariée à il y a des années de cela à la mairie dans une robe en wax ! Et oui je peux dire que le moment, le tissu wax et ma matière de prédilection, juste pour le démocratiser!
Vous avez réinventé la blouse : longue, fluide, proche du corps, elle habille à merveille nos denims !
Oui j’essaie toujours, d’avoir dans mes créations le petit détail qui fait la différence.
Photos Diane Audrey Ngako