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Vanille Lehmann: silence, on joue! | FOSSETTE

Vanille Lehmann: silence, on joue!

Le journal de Vanille

Nous l’avions quittée cet été le cœur rempli de joie et d’appréhension à l’idée d’intégrer le cours Florent, à Paris. Revoici Vanille Lehmann, apprentie comédienne, qui trouve le temps, entre deux répétitions, de nous livrer ses espoirs et ses craintes. De ses premières répétitions à son entrée su scène, nous la suivrons… Lumière!

« Assise à l’arrière d’un camping-car, je m’interroge. A travers la grande vitre, le paysage défile, tout file. Le temps, les rencontres, les pensées… Tout, sauf ce désir qui m’habite depuis toujours, ce rêve. Je m’évade.
Je pense à la petite fille que j’étais lorsque je me suis promis que je ne lâcherai pas ce rêve, qu’un jour j’y serai ! On est tous nés avec une petite clé précieuse, une clé qui ouvre la porte derrière laquelle nos rêves « d’enfants » sont libres, elle offre une jolie échappée d’esprit sans limite. Sur son seuil, l’imaginaire flirte avec le réel. Finalement qu’est-ce qui est réel ? On a tous sa propre réalité. Il suffit d’y croire, et d’agir.
« De ma fenêtre, en regardant les toits parisiens, je comprends que c’est ça la vie : Il faut des obstacles à surmonter pour se sentir avancer. »
Certains ont-ils égaré cette clé pourtant si précieuse ? L’ont-ils perdue dans leur « raison » ou dans celle que la société leur a subtilement vendue ? Le paysage défile, file, je garde contre moi ma petite clé. Je ne veux pas la perdre. Le camping car qui s’en va avec moi est lourd de mes affaires personnelles, dont bien évidemment le matériel de peinture que mon grand-père m’a légué, ainsi que le tableau qu’il a peint pour ma naissance. Mon strict essentiel !
Je ne pouvais pas quitter mon pays, ma famille, mes amis sans embarquer avec moi la preuve symbolique de la foi de mon grand-père, premier artiste de la famille qui s’est acharné pour vivre de sa passion, de son art. Il avait, lui aussi, gardé bien précieusement sa petite clé. Ça y est, nous nous engageons dans le trafic, je comprends alors que nous nous rapprochons de la grande ville. Nous voilà fondus dans une masse imposante. Plus on se rapproche, plus je me sens petite, comme une fourmi qui va devoir travailler dur pour se faire sa place.
« En attendant, je garde contre moi ma petite clé, celle qui m’a déjà ouvert la porte des cours Florent. »
Je la vois, elle est là, fidèle à son poste, la Tour Eiffel. Nous contournons l’Arc de Triomphe. Je ris de ce contraste, un camping car qui tente de s’imposer dans le trafic des petites voitures surexcitées de Paris ! Nous voilà engagés dans une jolie rue. C’est ici. Je descends du véhicule, je me dirige intimidée vers la minuscule entrée de notre immeuble. J’ouvre la porte, traverse un couloir étroit. Il fait sombre, j’appuie sur l’interrupteur, lève la tête et découvre les escaliers interminables. Sept étages à gravir sans ascenseur. Je me lance dans mon escalade périlleuse qui mène à mon appartement. On verra plus tard quelles seront les prochaines difficultés à surmonter. En attendant, je garde contre moi ma petite clé, celle qui m’a déjà ouvert la porte des cours Florent. De ma fenêtre, en regardant les toits parisiens, je comprends que c’est ça la vie : Il faut des obstacles à surmonter pour se sentir avancer. Alors, je me jette à l’eau…

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