Le festival international de la mode africaine aura bien lieu

En participant au Festival international de la mode africaine au Niger, l’Association Lainga Cultures de l’Océan Indien gravit un nouvel échelon dans la sphère du stylisme. Et rejoint ceux qui ne pas plient pas face au terrorisme.

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L’instabilité sécuritaire n’y changera rien. La récente attaque de Boko Haram dans le sud-est du pays en juin non plus. Celui qu’on appelle le Prince du désert, le célèbre styliste nigérien et Président fondateur du Festival, Alphadi, l’a promis : ce 10ème FIMA sera « plus gros », sera «  plus fort ». Car pour promouvoir l’excellence à l’africaine, il y a des talents à revendre. La richesse des pratiques vestimentaires en Afrique a toujours été une source d’inspiration pour les grands noms de la Haute Couture.

« La culture est un point de départ incontournable pour instaurer la paix et accélérer le développement en Afrique » a affirmé  Alphadi, de son vrai nom Sidhamed Seidnaly. Pas question donc, de céder aux craintes que pourrait susciter l’instabilité sécuritaire. Et d’ailleurs, le premier festival 1er organisé en plein désert, considéré comme le foyer de la rébellion touareg, fut un franc succès.

A quand une reconnaissance internationales
des couturiers du continent noir ?

Bien décidée à être actrice de ce mouvement qui promeut l’excellence du continent noir et de l’Océan Indien, l’Association Lainga Cultures de l’Océan Indien présentera des stylistes de Mayotte, Madagascar et Anjouan qui concourront sur le thème du Festival « Éducation, industrie pour une Afrique de métissage et de paix ».

Bien loin de l’actuelle vogue ethnique dans le monde occidental, ce festival, comme le salon de la mode à Mayotte agissent pour une véritable authenticité de la mode africaine. A quand une reconnaissance internationale des couturiers du continent ?

« Nous avons le génie mais pas la connaissance académique » avait dit le Secrétaire Général du Ministère de la culture, Moustapha Maï au journal Mondafric.com. On le sait, l’excellence à l’africaine passe par la formation. La 10ème Édition du FIMA sera justement l’occasion de concrétiser un projet cher au Prince du désert : l’ouverture de l’École Supérieure de la Mode et des Arts (ESMA) à Niamey.

Le combat pour la reconnaissance des créateurs africains pour une reconnaissance internationale ne fait que commencer.

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