La nostalgie n’est plus ce qu’elle était

Avec ses airs de poupée, Lucile Couvée est loin, très loin, de la jolie It Girl piquée de mode. Petit bourreau de travail, la fondatrice de Seven Lane, la petite marque grenobloise qui monte, est devenue en quelques années, experte du prêt à border féminin. Rencontre.

Dans toute belle aventure, il y a un commencement, racontez-nous les débuts de Seven Lane…

Seven Lane est née un peu avant la fin de mes études de mode, mes différents stages m’ayant aidée à affiner mon choix, puis les choses se sont enchaînées… Je voulais être libre dans la création et partager mon univers, ma vision de la mode. C’est ainsi que je me suis décidée à lancer ma marque.

Romantique, vintage ; comment définiriez votre style ?

Je dirais que je n’ai pas un style en particulier mais plusieurs que je combine, le tout restant toujours très féminin, j’aime les formes simples et faciles à porter, comme on peut trouver dans les collections de Jil Sander ou Comme des Garçons, dans les années 80-90 ; c’est pour cela que je travaille surtout les détails dans mes collections, le petit plus qui fait toute la différence.

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On sent également une inspiration venue d’ailleurs…. Presque de l’exotisme ?

J’ai toujours été assez attirée par les pays asiatiques, plus particulièrement par le Japon et sa mode qui peut être à la fois si fantasque, traditionnelle ou minimaliste, à l’image de Kenzo à ses débuts ou Issey Miyake. Cette mode m’a accompagnée dans mon adolescence, et il est vrai qu’elle continue de m’inspirer.

Et la nostalgie ? On la dirait indissociable de vos créations, n’êtes-vous pas un peu jeune pour cela ?

La nostalgie dans la mode pour moi représente un patrimoine exceptionnel, que j’aime utiliser. Je ne pense pas que la nostalgie soit une question d’âge mais plutôt de sensibilité : j’aime faire revivre la mode du passé car je la trouve belle et élégante. En la mixant à celle du présent, qui propose des tissus et des coupes plus futuristes, on obtient des vêtements à la fois très actuels selon la façon de les porter, de les associer, et en même temps un brin régressifs.

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Quelle signification a pour vous le made in France ?

Le made in France est pour moi comme pour beaucoup d’entre nous un gage de qualité, mais pas que. Dans le domaine de la mode, c’est devenu un gage d’originalité que je privilégie afin de ne pas porter les mêmes vêtements que tout le monde.

Vous fabriquez en petites séries, c’est un choix définitif ?

Ce n’est pas un choix définitif, je compte augmenter ma production afin de la diffuser plus largement, elle restera tout de même fabriquée de manière restreinte, car je privilégie la qualité à la quantité.

Vos projets immédiats ?

Je m’attelle en ce moment à trouver des points de ventes dans différentes villes de France et après avoir achevé la création de mon site E-commerce, je prépare doucement les différents salons de créateurs : à Montpellier les 25 et 26 novembre et à Valence du 11 au 13 Décembre.

Quelles teintes et quelles coupes conseilleriez-vous pour cet hiver 2016?

Cet hiver, pour affronter le froid je vous conseille la forme cape pour les manteaux, de couleurs plutôt claires, idéale sur une robe droite que l’on resserre à la taille pour structurer la silhouette. La couleur viendra se poser sur les détails et les accessoires pour donner du punch à la tenue, comme une ceinture bleu roi ou une écharpe léopard.

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