Cet article Le sexisme : on connaît la chanson est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>C’est bien beau de s’offusquer des propos sexistes des rappeurs qui ne font pas toujours, c’est certain, dans la dentelle de grand-mère. Et l’Express de fustiger la « triste image de la femme» véhiculée par Alpha Diallo, aka Black Mesrimes (jeu de mots faisant référence au célèbre gangster des années 1970) ou France 24 dénonçant Blurred Lines, le tube de l’été sexiste multi-parodié. Ce morceau, il est vrai, ne rend pas grand service à l’image des femmes, mais les médias gagneraient eux-aussi à se pencher sur certaines de leurs dérives…
Merci à slate.fr d’avoir secoué le cocotier le premier. Le journal rapporte en effet l’itw de Björk, donnée à Pickford. La chanteuse qui a tenu sa langue durant dix ans explose : « «Ça m’a pris trois ans de bosser sur cet album (NDLR : Vesperine), parce que c’était des microbeats, c’était comme faire une énorme broderie. Matmos est venu les deux dernières semaines pour ajouter des percussions sur les chansons, mais ils n’ont fait aucune des parties principales, et on leur attribue partout le mérite de tout l’album. Drew [membre de Matmos]est un ami proche, et dans chaque interview il a corrigé cette affirmation. Mais ils ne l’écoutent même pas.» Machos les medias ?
Parlez-en à Solange Knowles qui s’est dite extrêmement déçue sur Twitter du fait que l’on parle d’elle comme d’une muse pour son dernier album alors qu’elle en a co-écrit chaque chanson ! Ou à Taylor Swift qui s’indigne : « On juge mes textes de façon sexiste. (…) Les gens se servent de mes chansons pour jouer au détective avec moi. Mais j’ai une politique très stricte qui fait que je ne cite jamais de nom. Donc tout n’est que pure spéculation. (…) On résume en disant : « Cette fille n’écrit que des chansons sur ses ex. Mais sincèrement, c’est très sexiste comme façon de voir les choses. Personne ne dit ça concernant Ed Sheeran ou Bruno Mars. Pourtant, ils écrivent sur leurs ex, leurs copines actuelles, leur vie amoureuse… et personne ne les pointe du doigt pour ça « .
Sexistes les médias? Enclins, en tout cas, à ne voir dans les filles que de gentilles muses au pire, ou de bonnes interprètes, au mieux.
Photo http://forum.bjork.fr
Cet article Le sexisme : on connaît la chanson est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Mannequin et métisse, pas si simple! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>« Le métissage est pour moi une richesse et même une fierté. Comme le dit si bien Yasmine Modestine, nous sommes des 200%, 2 sangs pour sang et non des moitiés de, ou 25% de, comme on l’entend souvent.
Le métissage n’est pas toujours très bien vécu et beaucoup ont des problèmes d’identités à un moment de leur vie. C’est pourquoi il me parait impératif de donner à mes enfants toutes les armes nécessaires pour sentir bien dans cette société, savoir qui ils sont, ce dont ils ont hérité et ce qu’ils transmettrons à leur tour.
Dans ce monde où nous sommes en minorité, il en est de même dans le milieu de la mode. Dans les magazines féminins, on ne voit que très rarement des mannequins de couleur, les directeurs de castings les rejetant régulièrement.
Il m’est arrivée la même chose en postulant à un casting pour un défilé et d’avoir comme simple réponse: on ne prend pas de métisses.
Lors de shooting photo on m’a souvent dit d’amener avec moi mon fond de teint car ils n’auraient pas ma teinte.
« Le terme mulâtre vient du mot mulet! »
Un autre point de discrimination: les cheveux. Les coiffeurs nous demandent systématiquement d’avoir les cheveux lissés. Comme si le cheveu lisse était promu au rang de texture idéale pour les coiffures.
Comment faire évoluer les mentalités et ce milieu? Faudrait-il créer des agences spécialisées dans les beautés blacks?
Pour finir je dirais juste de cesser avec ces appellations ou expressions qui ne sont qu’injures et que l’on utilise sans savoir leur signification.
Par exemple le terme chabin ou chabine qui désignerait les personnes à peau claire et qui en réalité qualifie l’hydride entre un mouton et une chèvre; ou celui de mulâtre qui vient du mot mulet.
Notre couleur de peau est souvent montrée du doigt alors que les produits dépigmentants ou bronzants inondent le marché des cosmétiques. »
Cet article Mannequin et métisse, pas si simple! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Le petit lapin et ses poussins est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Prends ça dans les dents, ça t’apprendra à jouer dans la cour des grands, jeune fille. Mais Bon dieu, que faisait le service d’ordre ? Laisser approcher une petite intello au micro bien tendu ? Super dangereux ça !
« Mon petit », « Ma chérie », « Mon lapin » -entendu en formation sur la gestion du stress relationnel- combien de femmes en ont eu les oreilles rabattues ? A 20, 30, 50, voire 60 ans. L’âge et la fonction n’y changent rien. L’infantilisation a cours dans tous les secteurs professionnels, à l’égard des jeunes embauchées comme des femmes d’expérience.
Et si vous avez l’outrecuidance de vous en émouvoir, on vous traitera d’aigrie dans le meilleur des cas. Et on plaindra votre mari. « Ça doit pas être facile pour Monsieur tous les jours, ha ha ha ! » Entendu en formation. Oui, la même.
Alors mes sœurs, toutes ensemble, unissons-nous d’une seule voix pour rappeler à ces messieurs que le petit lapin, après une journée de 8 heures quand tout va bien, rentre ventre à terre pour acheter de quoi remplir le frigo tout en s’enquérant de l’avancée des devoirs de sa progéniture via son oreillette, tandis que son index pianote furieusement des SMS pour rappeler à Monsieur de passer à la pharmacie. Elle s’en fout le petit lapin de courir, car le soir, elle serrera dans ses bras sa portée de petits poussins qui sentent l’herbe mouillée du stade de foot et l’Eau Jeune, la récompense suprême. Et s’assurera le matin que ses petits poussins partent le ventre plein et le visage débarbouillé à l’école et au lycée, avant de partir retrouver ses confrères masculins et leur vision si imagée de la féminité.
Photo Christian Pfahl
Cet article Le petit lapin et ses poussins est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Tu ne ressembleras pas à Kate Moss, ma fille… est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>C’est Alicia Keys qui a commencé. Le 28 août dernier, elle arrive aux MTV Video Music Awards sans maquillage.
C’est vrai que Katie Homes l’avait aussi fait sur Instagram, Jessica Biel, Jade Pinket- Smith, Queen B…
mais Alicia opte pour le no-makeup définitif jusqu’aux tapis rouges et même sur la pochette de son album. Sympa, elle réagit avec le sourire face aux reproches de ceux qui lui disent qu’elle aurait pu faire un effort. « Hé tout le monde, ce n’est pas parce que j’ai choisi de ne plus mettre de maquillage que je suis devenue anti-maquillage. Faites ce que vous voulez ! ». écrit-elle sur Twitter. Y’all, me choosing to be makeup free doesn’t mean I’m anti-makeup. Do you! pic.twitter.com/Mg0Ug9YA9q — Alicia Keys (@aliciakeys) 29 août 2016.
Dans la mouvance d’un retour au naturel Solange Knowles, sœur de…, est la première en 2009 à populariser le mouvement nappy. Contrastant en cela avec les cheveux lisses de la blonde Beyonce.
Les réactions sont mitigées et lorsqu’elle déclare dans une interview donnée au magazine Essence : « J’aime mes cheveux au naturel même si c’est « beaucoup de travail », c’est un déclenchement de railleries ; on la compare, sans rire, à un sans-abri. Les médias prennent pour leur part sa décision pour un coup de folie, d’autres estiment qu’elle ne supporte plus la comparaison avec sa sœur. Mais ce que veut profondément Solange, c’est tourner le dos aux diktats défrisage/nattage/extensions en opérant un retour au naturel. Elle travaille même au lancement d’un site dédié aux Nappy girls et à l’entretien de leurs cheveux naturels. Développé en partenariat avec la marque Carol’s Daughter dont l’artiste est l’égérie, le projet s’appelle « Transitioning Movement ».
Source photos: © newyork.timeout.com / Tous droits réservés ©, Instagram, Twitter, Getty Images
Cet article Tu ne ressembleras pas à Kate Moss, ma fille… est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Un jour, j’irai au bureau avec des dreadlocks est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Mais qu’est-ce-qui a pris à Marc Jacobs, lors de la dernière fashion week de New-York, de coiffer ses modèles de dreadlocks. En laine. Et aux couleurs de l’arc-en-ciel. Les porteurs de dreads ont moyennement apprécié le fait que l’on puisse tourner en ridicule la coiffure qu’ils affectionnent et les choses auraient pu s’arrêter à une pluie de commentaires agacés sur twitter. Mais le créateur, plutôt que d’expliquer sa démarche artistique, si tentée qu’il y en ait une mais admettons, a botté en touche en déclarant: « Je respecte et je suis inspiré par les gens et leur allure. Je ne vois pas la couleur ou la race ; je vois des gens. Je suis désolé de lire que tant de gens sont si étroits d’esprit. »
Pour être tout à fait honnête, le défilé des modèles de Jacobs avec des calamars en laine sur la tête n’était pas la pire offense faite aux dreadlocks. Jugez par vous-même.
Et on pourrait se dire qu’après tout, les coiffures ratées des modèles de Jacobs n’était qu’un faux pas artistique et rien d’autre. Sauf que ce type de coiffure est encore considéré par l’immense majorité de la société comme déviant et non professionnel. La Cour fédérale a déclaré en effet qu’il était parfaitement légal de ne pas embaucher une personne portant des dreadlocks. Elle a rejeté une poursuite judiciaire menée par la commission de l’égalité de l’emploi, qui a affirmé que » l’interdiction de porter des dreadlocks sur le lieu de travail constitue une discrimination raciale car ce style de coiffure est culturellement associé à des personnes d’origine africaine. » Une décision de la justice qui pourrait rendre encore plus difficile le fait de se battre contre la discrimination.
Pourquoi une telle aversion? Il suffit de regarder les images ci-dessous pour constater que dreadlocks et féminité peuvent tout à fait se conjuguer, chez les noires comme chez les blanches, les blondes et les brunes, les jeunes et les vieilles. Même Jennifer Aniston et Barbie sont jolies avec… C’est dire!
Sources
http://theculture.forharriet.com
Cet article Un jour, j’irai au bureau avec des dreadlocks est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article De l’invisibilité des femmes noires en France est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>L’uniformité des canons de beauté persiste dans l’univers de la mode et la presse féminine reste toujours aussi peu représentative au regard de son lectorat, pourquoi selon vous ?
On sait en effet que les lectrices de Elle, comme de tous les magazines féminins, ne se retrouvent pas forcément dans les pages où l’absence de diversité reste significatif. Malgré tout, les choses évoluent, notamment chez Elle qui a vécu une expérience douloureuse après la publication de son article « Black fashion power » en 2012. Une plus grande attention est donnée à la mixité et je constate une évolution assez positive en termes de sensibilité et de représentativité ; Christiane Taubira a fait la couverture, les pages mode mettent en scène plus souvent des mannequins métisses, issus des minorités, etc.
Que répondriez-vous à ceux qui disent qu’après tout, il existe une presse spécialisée pour les femmes noires par exemple…
Ces médias, aussi professionnels soient-ils, répondent à des besoins spécifiques, le plan esthétique notamment, qui pourraient d’ailleurs être abordés plus souvent par les médias généralistes. Mais ce sont les médias grand public qui font bouger les lignes en terme de représentation. Plus ils présenteront une image diversifiée de la société, mieux ce sera. La presse féminine est un outil d’identification puissant dont l’impact reste sous étudié en France. Il est essentiel que l’ensemble de la population française se retrouve dans ses médias. La visibilité médiatique permet de s’identifier, ce qui est un élément central dans le sentiment de reconnaissance sociale. Par exemple, un journaliste noir au journal télévisé du 20h donne le sentiment à des Français non blancs qu’ils existent et aussi qu’ils peuvent exercer la profession de journaliste. Les responsables des médias ne doivent pas négliger ce lien-là.
Au-delà de la sous-représentation des minorités, vous avez récemment pointé du doigt les journalistes, responsables de véhiculer nombre de préjugés. Dans l’ouvrage que vous avez dirigé « Précis à l’usage des journalistes qui veulent écrire sur les Noirs, les musulmans, les asiatiques…», l’article de Rokhaya Diallo pointe une série de clichés : Rama Yade est souvent qualifiée de « belle Rama » aux « allures de princesse d’Afrique », Yamina Benguigui, affublée du qualificatif de « Shéhérazade cinématographique » …
En effet, les femmes politiques issues des minorités subissent une double articulation du sexisme et des préjugés racistes. Les fantasmes et l’imaginaire hérités du passé colonial sont tenaces. Par exemple, pour beaucoup de personnes, être Français, c’est encore être blanc. Les personnes non blanches nées en France sont parfois épuisées de s’entendre demander à tout bout de champ : « D’où venez-vous ? » et d’être renvoyées sans cesse à un ailleurs.
Restez-vous optimiste malgré tout ?
Oui, il ne faut pas perdre la foi ! Ni en les journalistes, bien que les médias contribuent à véhiculer de nombreux clichés, ni en la politique, malgré les promesses non tenues des politiciens. Il faut continuer à se battre pour que la prise de conscience née dans les années 90 concernant la faible représentativité des minorités dans les médias aboutisse à des actes concrets, que les discriminations soient sanctionnées, que des commissions agissent. C’est maintenant qu’il faut agir, le temps presse et nous avons trop attendu.
Cet article De l’invisibilité des femmes noires en France est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article « Je suis métisse et je n’aime pas le riz créole » est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Scène ordinaire d’un repas partagé entre collègues à la cafétéria. Une cuisinière touillant vigoureusement sa platée hèle une jeune femme qui pousse son plateau encore vide devant elle.
-Vous allez être contente ma belle, aujourd’hui, on a du riz créole.
Eclats de rire dans la file. Silence de la jeune femme qui sourit pour la forme.
-Qu’est ce que j’ai dit ? demande la cuisinière.
Elle est un peu rouge à cause de la vapeur de ses cuisines mais aussi parce qu’elle a vu le visage de cette jolie fille des îles se refermer.
C’est que la jeune femme n’a de créole que l’apparence et qu’elle ne connaît des îles que ce qu’elle a pu en avoir dans les magazines. Son truc à elle, ce serait plutôt le risotto son père étant sicilien d’origine.
-Mais c’est quoi ton problème ! lui dit sa meilleure amie à qui elle raconte sa mésaventure, le soir, devant un verre de Saint Emilion. Elle a décliné le rhum que lui proposait le joli barman avec des étoiles dans les yeux. Tu es métisse et alors ? Assume ! Moi qui suis blonde aux yeux bleus et qui m’appelle Laurence Durand, je déteste être si banale !
-Et si mon choix à moi, c’est de passer inaperçue?
-Tu ne peux pas.
Son amie a raison.
La fille au teint caramel siffle son verre et demande la bouteille pour trinquer. Car ce soir-là, elle décide qu’elle a du bol finalement. La chance de ne pas être banale sans même avoir à lever le petit doigt.
-Bravo ! dit son amie.
-Partons au Cameroun, le pays de maman !
-Et pour quoi faire ?
-Pour que tu goûtes toi aussi à la joie de ne jamais te fondre dans la masse.
Photo Christian Pfahl / calixte.ch
Cet article « Je suis métisse et je n’aime pas le riz créole » est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Egalité hommes-femmes : c’est pas encore ça ! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Un nouveau rapport de l’institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), montre en effet que les progrès y sont encore très, très lents.
Les femmes occupent moins d’un tiers (27 % en 2013) des postes politiques décisionnels au sein des parlements nationaux des 28 pays de l’UE. Dans les parlements régionaux, ce chiffre atteignait 32 % en 2013. La majorité des membres des gouvernements nationaux sont également… des hommes. Dans l’Union européenne, les femmes représentent seulement un quart des ministres principaux ou délégués dans les gouvernements nationaux.
Pas mieux dans l’Union européenne où les femmes représentent seulement un quart des ministres principaux ou délégués dans les gouvernements nationaux.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. «Depuis 2007, l’UE a élaboré de nombreuses initiatives politiques et législatives importantes», explique Virginija Langbakk, directrice de l’EIGE. «Toutefois, leur mise en œuvre ne s’attaque pas suffisamment aux causes profondes de l’inégalité des sexes. Il faut s’attaquer aux stéréotypes et aux normes attachées au sexe qui influent sur le rôle des femmes dans la société», insiste-t-elle.
Quand on pense que la femme et l’avenir de l’homme, franchement, il y a de quoi s’inquiéter. Pardon, se mobiliser.
Source :
European Institute for Gender Equality (Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes)
Cet article Egalité hommes-femmes : c’est pas encore ça ! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Vis ma vie! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>3,5 millions de chômeurs en France. 3,5 millions d’inactifs en « manque » de leur working shoot quotidien. Ca rigole pas. Tous ceux qui ont un jour pointé à Paul Amploix le savent : chômeur = branleur. Merci l’image renvoyée par la société. C’est toujours bon pour l’estime de soi ! Qui des générations X ou Y n’est pas passé par la case « chômage » ? On est nombreux à s’être un jour retrouvés SBF (Sans Boulot Fixe), le cul figé sur son canapé à éplucher toutes les offres de l’APEC pour trouver un job. Des centaines de CV envoyés restés sans réponse, un conseiller qui ne peut rien pour toi, même les « pistonnés » sont triés sur le volet. Ta confiance en toi broie du noir, tu touches à peine 57% de ton salaire et au bout de 3 mois t’es taggé « branleur » professionnel. Bonjour les effets secondaires.
Pour lutter contre cette infâme pitrerie qu’est la machine infernale du chômage, Anne David, 38 ans, chômeuse, ou « branleuse » pour certains, a couché sur le papier 50 chroniques du grain de sa vie, balayant ses questions, ses colères, ses amitiés… En observatrice impitoyable de sa propre existence. Le chat, le toit, le neveu, le bistrot où elle s’astreint à se rendre tous les jours avec son ordinateur, la guimauve que le garçon lui offre avec son café depuis qu’il sait qu’elle est au chômage.
« J’ai l’impression de jouer une partie de mikado à l’envers, écrit-elle. Je ne crée pas de l’ordre, je crée du désordre, je travaille à ne pas travailler, disons que je déconstruis le travail. J’alimente projet après projet (…) les directions fuyantes qui me conduisent à ma libération : le renoncement à l’illusion angoissante qu’il est besoin d’avoir de l’ordre pour avoir de la vie. ». Si le casting a mal tourné et que l’on rejoint la case chômeur, on commence sa dégringolade sociale. Catégorie « assistés », perdus pour la France.
Malgré tous ces accrocs de la vie qui s’immiscent sournoisement, sans en avoir l’air, dans le quotidien de cette « branleuse de chômeuse », Anne David insuffle de l’oxygène avec ces chroniques débordantes de sensibilité et d’humour comme un hymne à la fureur de vivre.
« Un branleur, c’est un coureur de fond dont personne ne regarde la course » écrit-elle très justement. Alors, à vos marques !
“Chroniques d’une branleuse”, Anne David, Editions Vanloo, 9 €.
Cet article Vis ma vie! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>Cet article Et la confiance en soi, bon sang ! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>L’un des premiers motifs de défiance à l’égard de ses chefs serait le manque d’assertivité. En langage décrypté, ça veut dire : s’affirmer. Trois pistes pour cultiver la prise de confiance.
1. Quand je n’apprécie pas, je le dit !
Le « Je », c’est bien, parce que ça permet de prendre l’initiative de la discussion et ça détend illico l’interlocuteur qui n’a pas pris la responsabilité de cet échange. Ainsi, on ne marmonne pas à son chef « Tu as été un peu dur avec moi au debriefing de ce matin. » On dit : «J’ai été choquée par la façon dont tu m’a parlé dans le cadre du dossier « Machin-Chose. » Oui, on n’oublie pas d’être précis quand on reproche quelque chose à son supérieur, sinon il vous coincera en disant : « Mais de quoi ma parles tu exactement ?
2. Je ne redoute pas de voir débarquer mon supérieur dans mon bureau
Avoir confiance en soi, ça aide à être moins sur la défensive. Si votre chef rentre dans votre bureau et que vous le regardez bras croisés avec dans les yeux cette expression : « Pitié, qu’est-ce que tu viens encore me demander ? », vous pouvez être sûre que, quelles qu’aient été ses intentions à votre égard, il n’a plus qu’une envie, tourner les talons.
3. Je te demande de m’augmenter mais tu peux dire non…
Avoir confiance en soi permet d’être bienveillant envers l’autre. Même envers son supérieur. C’est-à-dire lui reconnaître le droit de ne pas dire oui, même à une demande d’augmentation. C’est dur à avaler mais vous dire non, c’est sa liberté. Si vous vous adressez à lui dans cette disposition d’esprit, c’est la moitié du chemin parcouru. Car si même votre demande est rejetée, votre bienveillance aura permis à votre chef de ne pas se sentir acculé et 9 fois sur 10, il vous en sera reconnaissant.
Le bémol : Une réserve cependant quant à l’usage de la première personne. Dans une demande d’augmentation par exemple, mixez le « Je » avec du « Nous », sinon vos supérieurs vous accuseront d’égocentrisme… A vous de doser.
Photo Christian Pfahl
* « Et la confiance, bordel? » Eyrolles Editions.
Cet article Et la confiance en soi, bon sang ! est apparu en premier sur FOSSETTE.
]]>