<\/a><\/p>\n A la question mais pourquoi diable les femmes noires n\u2019assument pas leurs cheveux, on n\u2019est jamais si bien servi que par l\u2019histoire pour trouver des \u00e9l\u00e9ments de r\u00e9ponse. Comme cette loi \u00e9dict\u00e9e en 1789 – l\u2019ann\u00e9e phare du Si\u00e8cle des Lumi\u00e8res mais pas pour tout le monde -, en Louisiane qui exigeait des femmes d\u2019ascendance africaine de couvrir leurs cheveux avec un morceau d’\u00e9toffe. Volont\u00e9 de r\u00e9duire l’influence croissante de la population noire libre dont une partie s\u2019enrichissait peu \u00e0 peu, de signifier l\u2019inf\u00e9riorit\u00e9 de leur statut social, ou de garder l’ordre social \u00e9tabli? Toujours est-il que l’\u00e9dit comprenait des sections sp\u00e9cifiques au sujet de la n\u00e9cessaire modification de certains comportements \u00ab inacceptables\u00bb des femmes noires libres dans la colonie. Leur crime, rendez-vous compte: porter des coiffures trop ostentatoires.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Un ensemble de lois punitives \u00a0appel\u00e9es \u00ab\u00a0Tignons Laws\u00a0\u00bb et sign\u00e9es par Esteban Rodriguez Mir\u00f3, gouverneur de la colonie alors espagnole de la Louisiane, appel\u00e9es \u00e0 mettre fin \u00e0 l\u2019\u00e9laboration de coiffures complexes rehauss\u00e9es de plumes et de bijoux dont on craignait qu\u2019elles ne viennent bousculer une esth\u00e9tique tr\u00e8s norm\u00e9e. Contraintes d\u2019adopter le foulard, les coquettes ont alors fait preuve de la plus habile ing\u00e9niosit\u00e9 pour que beaux tissus et autres artifices conservent \u00e0 leur coiffure la beaut\u00e9 qu\u2019elle souhaitait leur donner. Pourtant, le mal \u00e9tait fait\u00a0; les cheveux des femmes noires \u00e9taient per\u00e7us \u00e0 ce point mena\u00e7ants que leur vue avait n\u00e9cessit\u00e9 un arsenal juridique afin d\u2019en interdire la vue au public, et cela pour le soi-disant bien de la soci\u00e9t\u00e9. Ce qui laisse songeur…<\/p>\n