Photo Franco Di Sangro\/VM<\/p>\n
A l\u2019instar du mus\u00e9e Guggenheim Bilbao, en Espagne<\/a>, qui, \u00e0 travers une exposition ambitieuse, \u00ab\u00a0Making Africa\u00a0\u00bb<\/a>, r\u00e9v\u00e8le l\u2019extr\u00eame richesse du design<\/a> contemporain en Afrique<\/a>, le FIMA portait tr\u00e8s haut les couleurs des mille et un stylistes du continent. Tr\u00e8s loin de la formule usit\u00e9e par la presse f\u00e9minine g\u00e9n\u00e9raliste \u00ab\u00a0L\u2019Afrique c\u2019est tendance\u00a0\u00bb, l\u2019\u00e9v\u00e8nement r\u00e9v\u00e9lait au contraire le potentiel \u00e9conomique et cr\u00e9atif \u00e9norme des cr\u00e9ateurs, les incitant \u00e0 r\u00eaver sur place leur d\u00e9veloppement plut\u00f4t qu\u2019\u00e0 s\u2019expatrier vers les capitales europ\u00e9ennes.<\/p>\n Joints hier soir au t\u00e9l\u00e9phone, les organisateurs ne cachaient pas leur immense d\u00e9ception au sortir de la conf\u00e9rence de presse officialisant l\u2019annulation de l\u2019\u00e9v\u00e8nement. Et\u00a0 l’on n\u2019ose imaginer celle du styliste nig\u00e9rien Seidnaly Sidhamed Alphadi qui pilotait un Festival bien install\u00e9, d\u00e9j\u00e0 adoub\u00e9 par Jean-Paul Gaultier et Kenzo. Selon les journalistes pr\u00e9sents sur place, le gouvernement nig\u00e9rien a pris cette d\u00e9cision au regard du climat d\u2019ins\u00e9curit\u00e9 qui pr\u00e9vaut dans la r\u00e9gion. Les d\u00e9l\u00e9gations parties avec stylistes, cr\u00e9ations et mannequins dans leurs bagages ont d\u00fb faire demi-tour, d\u2019autres, celles d\u00e9j\u00e0 arriv\u00e9es \u00e0 Niamey reprendront le premier vol pour regagner leur contr\u00e9es. Avec une tristesse m\u00eal\u00e9e de malaise\u00a0; \u00ab\u00a0peut-\u00eatre valait-il mieux ne pas partir si le risque d\u2019attentat \u00e9tait trop grand\u00a0\u00bb entendait-on murmurer.<\/p>\n Le FIMA avait pour th\u00e8me cette ann\u00e9e \u00ab l\u2019\u00e9ducation et industrie pour une Afrique de m\u00e9tissage et de la paix \u00bb. L\u2019occasion pour son initiateur Alphadi de proc\u00e9der au d\u00e9marrage des travaux de construction de l\u2019Ecole Sup\u00e9rieure de Mode et des Arts (ESMA). Cette annulation est donc une tr\u00e8s mauvaise nouvelle pour le continent, d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 prendre la formation de ses talents en main, et sur place. Le FIMA est par ailleurs l\u2019un des plus grands rendez-vous destin\u00e9s aux professionnels de la mode en Afrique.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" C\u2019\u00e9tait l\u2019occasion de montrer l\u2019Afrique sous son meilleur jour\u00a0: celui des stylistes \u00e0 l\u2019\u00e9tonnante \u00e9nergie cr\u00e9ative. L\u2019Afrique qui p\u00e9tille, qui \u00e9bouriffe, qui fascine\u2026 Et puis non\u00a0! La dixi\u00e8me \u00e9dition du Festival International de la Mode en Afrique (FIMA 2015) est annul\u00e9e. Un coup tr\u00e8s dur port\u00e9 au continent. Photo Franco Di Sangro\/VM A l\u2019instar du… <\/p>\n