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Tiga, fleur de la diversité | FOSSETTE

Tiga, fleur de la diversité

Tour à tour Reine de Beauté, égérie Courrèges, Tiga qui a défilé pour Dior, Azzedine Alïa et… Beyonce, rêvait de devenir restauratrice d’œuvres d’art. Mais c’est comme comédienne et animatrice de l’émission Echappées Belles qu’elle est connue aujourd’hui. Il y a sa famille chérie aussi, et sa cause :  un orphelinat pour les enfants en Afrique. Et face à la polémique des Oscars, Tiga estime que contre les discriminations, persévérer reste la clé. Et comment faire autrement quand on veut exercer le métier qu’on aime?

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Tiga, votre troisième prénom signifie « la révolutionnaire » dans la langue natale de votre mère, le sango. Vous l’avez donc préféré à Sophie, votre premier prénom, pour quelle raison ?
Quand je suis allée aux États-Unis, j’étais déjà médiatisée et je voulais me lancer un nouveau défi sans « surfer » sur ce que j’avais accompli en France. Alors, j’ai tout simplement choisi d’utiliser mon prénom Tiga. Et puis, c’est resté.

« Quand l’avion se pose sur le Continent africain, je suis à la maison. »

Votre enfance en Afrique entre un papa professeur et une maman gérante d’une galerie d’art vous nourrit-elle toujours aujourd’hui ?

La musique que j’écoute, les artistes qui me touchent, mes lectures, mes joies, mes combats, les plats que j’aime préparer, les amis que j’ai choisis, je pense effectivement que tout cela est influencé par mon attachement au continent africain tout entier. J’ai l’impression d’habiter encore mon enfance. Et quand je voyage au Sénégal, en Éthiopie, en Centrafrique, dès que l’avion se pose, je suis à la maison.

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Témoin d’images de guerre au Burundi, comment avez-vous surmonté ce traumatisme ?

Je n’ai réalisé que plus tard cette violence et l’impact que cette période de ma vie a pu avoir sur moi. Quand on voit de près la violence, la maladie ou la misère, quand c’est notre environnement, on ne se rend pas forcément compte sur le moment, ou on essaie de regarder les choses autrement. Je ne sais pas si on peut parler de traumatisme mais c’est sûr, il reste en moi le sentiment d’avoir un rôle à jouer, l’envie de « sauver le monde », en travaillant pour la paix et contre les injustices. Un grand challenge, n’est-ce pas ?

Vous rêviez, plus jeune, de faire l’École Boulle, on vous retrouve en animatrice hypra populaire d’une émission de sports extrêmes, c’est un sacré grand écart non ?

En effet, je suis loin de restaurer les pigments de la Joconde, aujourd’hui. Moi qui rêvais d’un métier solitaire et de calme… C’est manqué!  (Rires). Sur France Ô, pour Riding Zone ou encore pendant le Tour de la Martinique en Yoles rondes, j’adore me rendre sur les compétions où le public crie pour encourager ses athlètes. J’aime les ambiances de stade et la ferveur des supporters. Je suis moi-même une grande fan de nombreuses personnalités du sport.  Cela dit, je reste très discrète dans les médias. J’essaie de bien faire mon travail et d’être reconnue pour cela et non pour ma vie privée.

Reine de beauté, vous avez été mannequin et égérie de Courrèges, défilé pour les plus grands… Comment réagissez-vous au fait que certains mannequins noirs comme la pourtant sublime Ajak Denk quittent la profession car fatiguée de la discrimination subie ?

Je comprends Ajak mais je regrette qu’elle n’ait pas persévéré. C’est vrai que la mode, la télé et le cinéma sont des milieux difficiles pour les femmes comme Ajak Denk. Dès mes premiers jobs en tant que mannequin, j’ai ressenti, moi aussi, des discriminations. Mais j’ai toujours eu plusieurs activités en même temps et je n’ai pas voulu me laisser enfermer dans une boîte : un bon moyen pour ne pas risquer de devenir aigrie ou blasée …

Et à propos de la visibilité des minorités au cinéma, auriez-vous boycotté les Oscars ?

Non, je pense justement qu’il faut rester présent. Qu’il faut continuer à se battre pour pouvoir exercer son métier et en l’occurrence pour essayer de vivre de sa passion. Les femmes sont beaucoup moins bien payées que les hommes dans le cinéma, ce n’est pas pour autant qu’il faut qu’elles arrêtent leur carrière ou s’excluent de tous les événements.

Parlez-nous de Coup de Pouce des Anges…

C’est l’association humanitaire de ma mère. C’est notre petite entreprise familiale à but non lucratif. Depuis deux ans, nous avons amené et distribué plusieurs tonnes de dons à l’hôpital de Bangui, à des ONG et des jouets à des orphelinats en Centrafrique. D’ailleurs, ma mère part dans quelques jours pour de nouvelles actions sur le terrain. J’en profite pour la féliciter. Son engagement est admirable. Elle me rend très fière. Ma sœur et moi la soutenons à 100%.

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