Promouvoir la diversité de la beauté féminine loin des standards  permet de belles découvertes ; comme celle de ces apaches à la peau sombre qui dévoilent un pan de l’histoire méconnue : les liens très forts tissés par l’histoire entre les Indiens et les Afro-américains.

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Regardez cette jeune femme: un air de Pocahontas, le sourire de Zoé Saldana, les yeux de Beyonce, oui, il y a du sang mêlé chez cette jeune femme, et elle le revendique. Radmilla Cody, métisse afro-indienne (sa mère était une Navajo, son père un noir-américain) a toujours puisé dans cette double culture pour nourrir sa carrière d’artiste. Cette beauté au style apache-chic (on adore) chante du folk dans la langue de ses ancêtres amérindiens avec pour thème de prédilection la lutte contre le racisme et la violence domestique.

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L’histoire commune entre afro-anéricains et Indiens d’Amérique commence dès la fin du XVII éme siècle lorsque les esclaves réfugiés au sud, dont une majorité issue du peuple Gullah, établissent leurs propres colonies basées sur la culture du riz et du maïs et se rangent aux côtés des Amérindiens s’échappant à la même époque de Floride.(1). Dans son ouvrage « Les Amériques noires « (2), Roger Bastide note que les métissages débutent dès les premiers contacts. Creeks et Cherokee accueillent les esclaves enfuis par centaines. Nombre d’images d’archives témoignent des liens qui se nouent alors; membres des deux communautés adoptent, fondent des familles, partagent des modes de vie, des coutumes et des usages. En effet, le peuple Gullah avait préservé une bonne part de leur mode de vie et de leur héritage linguistique et culturel africains. Quant aux Amérindiens, ils trouvèrent en eux des alliés efficaces.

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Des liens suffisamment forts pour qu’Obama se voit attribué, après son élection le nom de Barack Aigle noir. C’est cette appellation que lui avait décernée la nation crow. Adopté par une famille du Montana, source d’immenses espoirs pour les Indiens, cet amour débordant * pour un président noir a pris alors une résonance historique.

Isabelle GAZANIA-HAAS

(1) Daniel F. Littlefield, Africans and Seminoles : from removal to emancipation, Jackson, University Press of Mississippi, , 278 p.

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