La 7é édition du salon de la mode dédié aux créateurs de l’océan indien fait non seulement rayonner la culture comorienne mais fédère de surcroît toutes celles de la zone ; Madagascar, la Réunion, Anjouan, Grande-Comore, Madagascar, Rodrigues– jusqu’aux portes de l’Afrique. La force d’ALCOI, aux commandes de ce beau projet, inciter les tenants de cet extraordinaire patrimoine à allier tradition et modernité, savoir-faire local et métissage.
Photo Hariti M
On dit de la femme mahoraise qu’elle symbolise l’esthétique féminine aux sonorités sultanes, malgaches, indienne.
L’élégance remonte à bien des décennies dans l’océan indien, tant en Grande Comore, qu’à Anjouan ou à Zanzibar.
A Mayotte, si le salouva* est la tenue traditionnelle
, et ce depuis des temps immémoriaux, les stylistes mahorais telle Moinecha Hariti et sa marque Hariti M ont bien compris l’intérêt du métissage, l’île de Mayotte étant ouverte aux influences indiennes, africaines et occidentales. « Pour atteindre l’élégance dans la tradition et le métissage, je m’inspire toujours du drapé du salouva et kichali, notre tenue traditionnelle, en associant des techniques et styles indiens ou occidentaux. »
Rappelons que les élégantes de Mayotte du début du siècle maniaient déjà l’art d’associer plusieurs styles. Tout comme celles de Madagascar ou de Zanzibar.
Allier tradition et modernité, influences d’autres cultures et patrimoine propre, c’est le chemin choisi par ALCOI pour faire rayonner au-delà de l’océan indien et jusqu’en Europe pour commencer, la formidable richesse textile et le savoir-faire des talents de toutes les îles réunies.
Photos Mayotte Infos, Culture Mayotte, M. Ibrahim, Léon Humblot, Miss Salouva 2015
*Pour faire un salouva, les lessos sont coupés, regroupés et cousus entre eux pour former une sorte de tube. On entre dans le « tube » et on l’attache soit à la hanche soit juste en dessous des bras.-