Le grand retour du cheveu frisé

Le règne du cheveu lisse a masqué un temps la magie de la boucle, la beauté du cheveu crépu et le miracle de l’ondulation. C’était comme si personne ne se souciait du cheveu frisé ; confié, au mieux aux apprentis-stagiaires du salon… Mais ça c’était avant. Avant que Farida b ne décide d’en faire son cheval de bataille, et le sublime. Rencontre avec une magicienne de la chevelure.

Phot 4

Il suffit d’échanger quelques mots avec Farida b pour se douter que si cette femme de tête au caractère trempé, dont on sent le cœur en or, a épousé une carrière de coiffeuse, de maquilleuse et d’esthéticienne, ce n’était pas pour suivre des codes.

Quatre années de travail acharné et la voici experte du cheveu frisé, mal aimé des coiffeurs. Il y a 20 ans, si on a le malheur d’être doté de bouclettes trop serrées ou de cheveux crépus, on se voit poussée gentiment vers l’apprenti stagiaire qui s’attaque alors au cheveu comme à un nuisible qu’il faut faire plier à tout prix… Ce qui pousse Farida b à vouloir se perfectionner plus encore en poussant la porte d’un salon afro. « D’abord, j’ai observé, puis j’ai appris à donner une forme à toute cette mosaïque de chevelure. »

Très tôt, la jeune femme, elle-même dotée de frisures rebelles, a l’intuition que les produits défrisants sont trop agressifs, qu’il rende le cheveu frisé ou crépu trop plat, comme désincarné. Elle prend de la confiance et apprend à refuser. Pas question pour Farida de raidir les cheveux à tout prix, surtout s’il a été malmené, ou de défriser un enfant. Certaines clientes s’offusquent mais Farida b tient bon.

Aujourd’hui, elle est heureuse de cette évolution : « On en a fini avec la dictature du lisse ; tous les cheveux sont à l’honneur car on a les moyens techniques et les soins à disposition, de choyer chacun d’entre eux.  Les femmes ont la possibilité d’être lisse un soir, et crépue le lendemain : elles ont le choix !»

 

 

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