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"La mode, c'est nous!" | FOSSETTE

« La mode, c’est nous! »

Mango, Guess, Celio… Les marques prisées par les fashionistas en Europe s’installent de plus en plus en Afrique noire et vise la zone Océan Indien. Mais sur place, les stylistes locaux n’ont pas l’intention de leur céder la place. A commencer par la maison Hariti M, de Moinecha Hariti.

Photos Glitter/Pascal ABLA

Le marché du prêt à porter a de beaux jours devant lui en Afrique et dans l’Océan Indien. Les marques internationales de textile le savent bien, qui développent désormais leur réseau de franchises à destination d’une classe moyenne montante.

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Photo Afp

Mango est arrivée en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Nigeria et au Bénin, elle va ouvrir cette année au Cameroun, puis au Botswana, en Angola ou en Ouganda. «Ce ne sont pas forcément des marchés de masse mais nous y avons une place à prendre», estime Isak Halfon, responsable de l’expansion internationale, de retour du Turkménistan où il étudie la possibilité de s’implanter aussi.

Sauf que. Sur place, et en dépit des campagnes de presse menées tambour battant par les griffes européennes, la demande pour du prêt à porter confectionné sur place augmente. Notamment à Mayotte, pourtant battue par les vents de la contestation sociale. Désir de participer à l’économie locale, préférence pour les circuits courts et l’éco-conception, thème porté par ALCOI via le Salon de la mode de Mayotte qui fédère les stylistes de l’Océan Indien depuis 7 ans, les créateurs comme Moinecha Hariti, à la tête de la maison éponyme, sont bien décidées à prendre toute leur place sur ce marché en plein boom.

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« On le sait, ceux qui ont les moyens prennent l’avion et ils font leurs achats dans les plus belles boutiques du globe. Mais je sais qu’ils éprouvent de la fierté à porter des vêtements qui incarnent leur propre culture » estime Moinecha.

Certes, sur place, le tissu industriel est balbutiant, mais « la femme mahoraise, comme l’Européenne, sont à la recherche de tenues à la fois modernes et typiques, conçues pour être portées par forte chaleur ou temps humide. » Pas question de faire du moyen de gamme, Moinecha vise le beau avant toute chose. « Pour être bien vêtues, nos clients sont prêts à mettre le prix ; ils savent que chaque article est unique, que les tissus sont de haute qualité, et que les vêtements sont griffés. »

Le must serait de mettre sur pied, à Mayotte, une école de couture. Gageons que la venue de la styliste Sakina M’sa lors du 7e salon de la mode saura donner un élan supplémentaire à cette dynamique dont rien ne semble entamer le rythme !

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Cela n’a rien d’un doux rêve ; à Lagos par exemple, ce sont autour des créations des stylistes locaux que les -très- riches Nigérianes se donnent rendez-vous. Ce n’est plus à Paris mais chez Temple Muse (1) qu’elles viennent dépenser leur argent. Moinecha Hariti

(1) Les fondateurs de Temple Muse, Avinash et Kabir Wadhwani, sont deux frères d’origine indienne avec une solide expérience à l’étranger: l’un a été acheteur pour le grand magasin londonien Selfridges, et l’autre travaillait dans le marketing chez Publicis. Ils ont décidé de revenir s’installer au Nigeria où ils ont grandi.

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