La mini-jupe, le short et Beyonce

La police de la vertu ne date pas d’hier ; depuis des temps immémoriaux, les garants d’une morale aux odeurs de naphtaline disent aux femmes ce qu’elles doivent porter. Tandis que les nouveaux bien-pensants jugent que lorsque le body est trop échancré sur scène, la star ne se respecte pas. Pardon pour eux, Beyonce. Petit retour en images sur les crispations de certains et l’audace des autres !

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1969, Défilé Mary Quant qui inventa la minijupe. Photo  Nationaal Archief, the Dutch National Archives et Spaarnestad Photo (CC 3.0)

Il y a eu la mini-jupe, micro bout de tissu devenu le symbole de l’émancipation de la femme (Merci Mary Quant !) dans les années 60, décennie bénie où l’audace est reine.

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On explose les codes bourgeois, on explore une féminité encore hésitante. Les normes sont sacrément bousculées, donc, et à voir la mine affichée alors par nombre de grincheux sur les images d’archives, on imagine qu’il a fallu bien du courage aux femmes de l’époque pour assumer leurs gambettes.

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Tant qu’à être scandaleuses, les filles osent les couleurs qui flashent, voire criardes. Et même les collants à paillettes avec bottes en cuir.

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Certaines ajoutent même à la mini-jupe un style bohème ou des chaussures compensées à l’instar de Marisa Berenson et de Loulou de la Falaise.

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Pas question donc aujourd’hui, de tomber le short pour satisfaire aux apôtres d’une mode pudique qui n’hésitent pas à agresser les jeunes filles coupables à leurs yeux d’immoralité et de provocation. En toutes saisons, dévoilons nos gambettes mes sœurs ! Et expliquons, par ces temps de crispation extrême, à ceux qui pensent que lorsqu’on est une star et que l’on exhibe son corps, on ne se respecte pas, que la liberté, c’est de faire ce que bon nous semble.  Beyonce, comme ses talentueuses consœurs de la pop, de Madonna à Cindy Lauper, s’habille sexy parce qu’elle se réapproprie le pouvoir exercé par les attributs féminins.

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