« Paris sera toujours Paris » assure Vanille Lehmann, étudiante au cours Florent où l’ambiance, au sortir des évènements, était à la fois lourde, et touchante. Rencontre.
Photo Mike Sommer
Où vous trouviez-vous lorsque vous avez appris pour les attentats à Paris?
Heureusement, ce soir-là j’avais décidé de ne pas sortir et de rester chez moi.
Vos proches sont-ils inquiets de vous savoir dans la capitale? Et vous-même, vous sentez vous en sécurité?
Oui, ma famille n’est pas tranquille, ce qui est normal suite à un tel événement, on se rend compte que la vie est imprévisible et qu’on ne maîtrise pas tout. Je ne peux pas dire si je me sens en sécurité ou non car tout peut arriver. Mais je ne veux pas m’enfermer chez moi, la vie doit continuer.
Comment était l’ambiance au cours Florent?
L’ambiance était à la fois très lourde mais aussi très touchante. Tout le monde s’est senti concerné et a été attentif aux autres. Nous étions moins nombreux qu’habituellement et nous en avons profité pour en parler et pour faire une minute de silence.
« Être heureux, épanoui, est la plus belle des résistances ! »
A-t-on encore le cœur de jouer la comédie après ça?
L’envie n’est que plus grande! Après de tels événements nous devons continuer à interpréter des personnages! Jouer, travailler des scènes ne fait que nous rapprocher les uns des autres. On en a d’autant plus besoin dans ce genre de situation. Et puis, être heureux, s’épanouir est la plus belle des résistances! Ce que j’ai vu à Paris et dans bien d’autres pays, c’est une belle mobilisation et de la solidarité. Tout ce qui s’est passé, se passe et se passera me touche forcément mais ce qui me fait plaisir à voir, c’est cette envie de croquer la vie à pleine dents que les gens ont. Je veux terminer cette interview par une citation de Mandela. « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons la possibilité aux autres d’en faire autant ».
