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Bahati Sugar invente la mode ethnico-européenne | FOSSETTE

Bahati Sugar invente la mode ethnico-européenne

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« Les jeunes comoriens doivent s’approprier les tenues traditionnelles! »; c’est le cri du cœur de Aida Mkontsi, créatrice de la marque Bahati Sugar, un nom qui fleure bon le sucre d’orge et qui rappelle à la styliste combien elle raffolait, enfant, des friandises. Rêvant de marcher sur les pas d’Alaïa et de Saab, elle revisite la mode comorienne en la modernisant.Détonnant!

Blouse en mousseline noire et jupe wax, tissu africain et crêpe blanc associés à un pantalon slim, robe en matelassé blanc et mix wax-endui doré, vous êtes une adepte du mélange des genres ?

J’aime les tissus d’Afrique et d’Europe, la mixité et la diversité. Mélanger les tissus est une façon pour moi de réunir les continents dans un seul entité pour n’en faire qu’une. À travers mes créations, je fais ce mélange afin que la personne qui porte Bahati Sugar puisse représenter la mixité et pourquoi pas se démarquer des autres.

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Bahati Sugar, on dirait un nom de friandise… d’où vient le nom que vous avez donné à votre marque?

Oui, on me le dit souvent d’ailleurs. Je raffole des friandises depuis toujours ; c’est de là que m’est venu le surnom de « Sugar ». J’ai ensuite ajouté « Bahati », qui signifie chance en comorien.

Qui vous inspire ? Elie Saab et Azzedine Alaïa, les tissus du monde ainsi que la musique traditionnelle comorienne.

Quels sont vos tissus de prédilection ? J’ai une préférence pour le chiromani et le wax mais j’aime tous les tissus comme la dentelle, le velours, satin, et bien d’autres.

Avec vous, la robe de soirée devient… ethnico-européenne, qu’entendez-vous par là ? La robe dos nu chiromani et satin en est-elle le meilleur exemple ?

Ethnico-européenne est un mot qui résume bien mon style, le mixage de tissus. La robe dos nu rouge en chiromani/satin est un bel exemple car c’est une robe qui est composée de deux tissus entre le chiromani porté par la femme comorienne et le satin souvent porté en Occident. Un tissu traditionnel avec une coupe moderne et européenne.

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Vous aimez également revisiter la tradition comme la robe de mariée comorienne; doit-elle se moderniser selon vous ?

Revisiter la mode traditionnelle est un défi pour moi car je trouve que les tenues ne sont souvent portées que lors d’événements spéciaux ou par nos ainées. Très peu de jeunes de moins de 30 ans osent s’en vêtir dans leur quotidien ; en modernisant le tissu, j’espère les inciter à se les approprier et toucher une clientèle plus large. Aujourd’hui, cela commence à apporter les fruits car beaucoup de jeunes commencent à en porter dans le sorties, dans le quotidien. C’est une fierté pour moi de pouvoir contribuer à cette démocratisation d’un style vestimentaire.

Qu’est-ce-qui permettrait, selon vous, aux stylistes de l’Océan Indien, d’acquérir plus de visibilité ? Participer à des événements internationaux  ou organiser des événements sur cette thématique qui attirerait des stylistes et créateurs d’autres pays. S’ouvrir au monde et une bonne façon de se faire connaître de partager des savoir-faire et aussi être une source d’inspiration et de créativité. J’en profite pour encourager l’ALCOI qui organise chaque année le prix de l’Océan Indien de la mode.

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